Martin Fayulu a vivement critiqué le coût des élections de décembre 2023, affirmant qu'elles ont coûté 1,3 milliard de dollars au contribuable congolais sans qu'aucun audit n'ait été effectué sur la gestion de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). « Six mois après, il est incompréhensible que la CENI ne soit toujours pas auditée. M. Naanga et M. Basengezi ont été sanctionnés par les USA pour des actions similaires à celles de M. Kadima et son équipe », a déclaré Fayulu.
En 2018, les États-Unis avaient sanctionné Corneille Nangaa, alors président de la CENI, pour "corruption persistante" liée aux élections de décembre 2018. Nangaa avait été accusé par le Trésor américain d'avoir détourné des fonds opérationnels de la CENI à des fins personnelles et politiques.
La question pourra être débattue à l’Assemblée nationale. Conformément à l'article 28 de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI, la centrale électorale doit déposer son rapport à la chambre basse du Parlement.
L'article 28 stipule : « La CENI présente un rapport annuel à l'Assemblée nationale à la session ordinaire de mars et à la fin de chaque processus électoral ou référendaire. Si quarante-cinq jours ouvrables après l'ouverture de cette session ou de celle qui suit la fin du cycle électoral ou référendaire, le rapport n'est pas déposé, le bureau de la CENI est réputé démissionnaire. »
Dans un autre chapitre, Prince Epenge, porte-parole de la coalition Lamuka de Martin Fayulu, a également critiqué l’investiture du gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka. « Le budget de Judith Suminwa Tuluka est un plagiat tant dans ses ambitions que dans ses priorités. Elle a infligé au peuple un discours à la soviétique de deux heures, répétant mot pour mot ce que Félix, Ilunkamba et Sama avaient promis depuis 2019 sans réaliser. »
Epenge a ajouté : « Le système est le même, la même vision, mêmes méthodes et mêmes acteurs. En gros, c’est le même véhicule avec ses problèmes de freinage conduit par le même chauffeur, avec une nouvelle receveuse chargée d’appliquer les mêmes politiques. Sinon, comment comprendre qu’elle ait fait de la stabilité du cadre macroéconomique la priorité numéro un au lieu de la défense nationale pour terminer les guerres ? Comment rationaliser la dépense publique dans un pays où tous ceux qui ont détourné l’argent de l’État ont été récompensés ? Madame est restée muette sur les mesures d’encadrement censées éviter le recours du régime au paiement de l’argent public par procédure d’urgence, les gré à gré et le strict respect de la chaîne de la dépense. Par ailleurs, en oubliant d’intégrer le secteur informel qui fait vivre le Congo profond, ce budget est un chapelet de bonnes intentions en déphasage avec la réalité socio-politico-économique. »