RDC-M23 : l’armée continue à bloquer  l’avancée de l’ennemi  jusqu’à Kanyabayonga

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FARDC. Ph. Droits tiers.

Des combats sporadiques opposent, depuis plus de 72 heures, les FARDC, appuyées par les Wazalendo à la coalition M23/RDF aux alentours de la cité de Kanyabayonga, entre les territoires de Rutshuru et de Lubero (Nord-Kivu). Les déplacés ayant fui ces combats vivent dans la précarité dans leurs différents milieux de refuge. Un appel pressant est lancé aux forces loyalistes ainsi qu'au gouvernement Suminwa de libérer toutes les zones occupées par les ennemis de la République.

« Les affrontements sont en cours au niveau de Butalongola, Kilambo, vers le poste de patrouille (PP). Les militaires des FARDC essaient de larguer des bombes sur des positions du M23. Il y a une organisation sérieuse des FARDC contre le M23. Le général Kasereka Éva est sur le champ de bataille. Il n'y a pas encore un retour des déplacés à Kanyabayonga. Les déplacés restent toujours dans leurs milieux de refuge dont Kirumba, Kayna, Mighobwe Luofu, Miriki, Kimaka », témoigne  Abner Kiveho, notable du coin. 

La société civile de Kanyabayonga félicite les forces loyalistes pour avoir empêché à l'ennemi de pénétrer dans la cité de Kanyabayonga. 

« Nos militaires FARDC sont déterminés à sauver la patrie. Nous saluons la bravoure des FARDC qui ont réussi à barrer la route à l'ennemi d'entrer à Kanyabayonga. Nous appelons la population au calme, à faire confiance en nos forces loyalistes, à ne pas céder au jeu de l'ennemi et à dénoncer tout mouvement suspect », recommande Lodi Mungumwa, président de la structure citoyenne de Kanyabayonga. 

Une accalmie relative s’observe pendant ce temps sur les lignes des combats de Bweremana, sur la route Sake-Minova, dans le territoire de Masisi. Des milliers de déplacés de guerre dans cette région traversent également des moments difficiles suite au manque d’assistance. Le président de la société civile de Bweremana, Flory Musanganya, invite le gouvernement et ses partenaires à venir en aide à ces compatriotes en détresse. 

Jonathan Kombi, à Goma