L'intensification des combats entre l’armée et la rébellion du M23 semble bouger trouver écho à Kinshasa. C'est dans ce contexte que le vice-premier ministre de la défense, Jean-Pierre Bemba et le chef d'état-major des FARDC, Christian Tshiwewe sont arrivés à Goma pour se rendre compte de l’évolution de la situation sur le terrain. Après s’être entretenus avec le force commander de la MONUSCO, les deux personnalités ont rencontré les délégués de la société civile ainsi que les représentants des familles victimes des explosions ayant fait des morts à Sake, à 27 Km de Goma.
Et sur le terrain, justement, après quelques heures d’accalmie, les affrontements sont signalés ce vendredi dans des collines surplombant la cité de Sake, dans le territoire de Masisi. L’armée a, une fois de plus, usé de ses avions de guerre pour bombarder les positions des rebelles. Nos sources dans la région confirment que les forces régulières, appuyées par les jeunes patriotes Wazalendo, ont réussi à reprendre le contrôle de la colline de Nenero.
Une autre bombe en provenance du front a explosé ce vendredi à Sake. Un enfant a été légèrement touché par des éclats. Pour l'instant, les fronts sont concentrés vers la colline dite Jérusalem, où la coalition FARDC-Wazalendo s'emploie à déloger le M23.
Sur le front de Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo, c'est une relative accalmie qui est observée. Hier jeudi, les Wazalendo, ont réussi à repousser le M23 de Kamatembe, une colline se trouvant dans le parc national des Virunga, non loin du marché Ruvunda. Au moins trois civils ont été blessés par balle et le trafic entre Goma et Rutshuru est suspendu sur cet axe situé sur la RN2.
Entre-temps, plusieurs sources alertent sur le renforcement du M23 en hommes et en logistique militaires, surtout, à partir des territoires de Rutshuru et de Nyiragongo, afin de lancer de nouvelles attaques du côté de Masisi. Les autorités de l'état de siège continuent de rassurer la population que Goma et Sake ne tomberont pas et que tout est mis en œuvre en vue de libérer les localités occupées.
Jonathan Kombi, à Goma