Uwira Sengiyunva, c’est le nom du chef d’avenue Katwa au quartier lac vert (ouest de la ville de Goma), qui a été tué par des inconnus armés dans la soirée de ce mardi 30 janvier devant son domicile.
« Il a été tué à 19h. C’est un chef de base, il était non loin de son domicile quand deux hommes sur moto sont venus vers lui, il lui ont malheureusement logé deux balles dans la poitrine et ils ont pris fuite. Les voisins l'ont conduit à l’hôpital CBCA Ndosho malheureusement il était déjà décédé. Cette insécurité nous inquiète au plus au point », a dit à ACTUALITE CD, Dedesi Mitima, chef du quartier lac vert.
Et d’ajouter que «depuis l’arrivée des déplacés en provenance de Masisi, certains mal intentionnés profitent du soir pour rançonner la population vu qu’il n'y a pas d'éclairage dans notre quartier».
Quartier lac vert, un centre de l’insécurité dans la ville de Goma ? Ce cas s'ajoute à plusieurs autres déjà enregistrés ces dernières semaines dans la ville.
Le chef du quartier « demande aux autorités militaires de mettre de l’ordre dans les rangs de wazalendo car certains en tenue militaire insécurisent la population ». Cette demande indexe directement les miliciens qui combattent les rebelles du M23 aux côtés de l’armée congolaise. Les wazalendos comme on les appelle, sont disséminés au sein de la population avec les armes et sèment l’insécurité et la terreur depuis plusieurs mois à Goma.
Le Week-dernier, les autorités de base ont réussi à mettre la main sur un kidnappeur en plein action: « Il avait déjà pris l’enfant à l’école, pendant qu’on le pourchassait, sa moto s’est miraculeusement arrêtée. Nous avons récupéré l’enfant et le monsieur est actuellement entre les mains de la justice », renseigne Dedesi Mitima.
Le même week-end, indique cette autorité locale, un présumé rebelle du M23 « au quartier lac vert pendant qu’il voulait se camoufler parmi des pêcheurs ».
Les fronts qui se déroulent à des dizaines de kilomètres de la cité de Sake, proche du quartier lac vert, entre les rebelles du M23 et l’armée associée aux wazalendo ont un impact sur la sécurité à Goma car des nombreux déplacés (incontrôlés) affluent dans la ville.
Yvonne Kapinga, à Goma