Sango ya bomoko: la constitution de la RDC consacre la liberté pour tout Congolais de s'installer sur tout le territoire du pays sans inquiétude

Sur facebook, un internaute a écrit : “ Tout MULUBAKAT doit quitter Kolwezi parce que Kolwezi niwetuu ba sanga na ba karound ”. Il s’agit là d’un discours de haine à caractère collecté par les équipes de Sango ya bomoko. 

Notons d’emblée qu’un tel discours n’a pas sa place dans un pays où la constitution est claire à propos de la liberté d’installation des citoyens sur l’ensemble du territoire. 

« Toute personne qui se trouve sur le territoire national a le droit d'y circuler librement, d'y fixer sa résidence, de le quitter et d'y revenir, dans les conditions fixées par  la loi. Aucun Congolais ne peut être ni expulsé du territoire de la République, ni être contraint à l'exil, ni être forcé à habiter hors de sa résidence habituelle », peut-on lire dans l'article 30. 

Et l'article 66 de la loi fondamentale encourage tout Congolais à adopter une attitude favorisant le renforcement de l'unité nationale dans le rapport entre concitoyens : « tout Congolais a le devoir de respecter et de traiter ses concitoyens sans discrimination aucune et d'entretenir avec eux des relations qui permettent de sauvegarder, de promouvoir et de renforcer l'unité nationale, le respect et la tolérance réciproques.»

Aussi, la même loi dit, dans son article 13, qu'aucun Congolais ne doit subir une mesure discriminatoire résultant de son appartenance à une tribu : « aucun Congolais ne peut,en matière d'éducation et d'accès aux fonctions publiques ni en aucune autre matière,faire l'objet d'une mesure discriminatoire, qu'elle résulte de la loi ou d'un acte de l'exécutif, en raison de sa religion, de son origine familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques, de son appartenance à une race, à une ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique. »

Ainsi, les LubaKat (Luba du Katanga, originaires des provinces du Haut-Lomami et du Tanganyika) sont bel et bien chez eux au Lualaba et jouissent de mêmes droits en tant que citoyens que les Sanga, les Tchokwe, les Dembo, les Ruund et les Kasaïens notamment.

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Cet article est issu du projet Sango ya bomoko, un programme de Kinshasa News Lab, qui collecte, traite et répond aux rumeurs au sein de nos communautés afin de prévenir le développement des discours de haine, tribalistes et la désinformation.