Le gouvernement congolais vise une recapitalisation accélérée de la Banque centrale, l'or en ligne de mire

Félix Tshisekedi lors de la signature du contrat ayant abouti à la création des sociétés Primera Gold DRC (or) et Primera Metals DRC (3T). Ph Droits tiers.
Félix Tshisekedi lors de la signature du contrat ayant abouti à la création des sociétés Primera Gold DRC (or) et Primera Metals DRC (3T). Ph Droits tiers.

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a lancé un processus de recapitalisation de la Banque centrale afin d'accroître son capital à 213 milliards de FC, conformément à la loi en vigueur, sur une période de deux ans, de 2024 à 2025. Cette initiative vise à consolider l'indépendance financière de l'institution.

Le ministre des finances, Nicolas Kazadi, a déclaré mardi que le pays, représentant environ 30% des réserves mondiales, n'avait pas encore d'or monétaire dans sa banque centrale. Il a précisé qu'un plan était actuellement en cours de mise en œuvre pour remédier à cette situation.

Malgré la fin du système de norme-or, l'or demeure une réserve de valeur et un investissement sûr dans de nombreuses circonstances, tant pour les banques centrales que pour les investisseurs privés, en particulier en période d'incertitude économique.

Le ministre a toutefois souligné que cette démarche ne vise pas à transformer la banque centrale en un marché de l'or, soulignant que la loi en vigueur l'interdit.

Historiquement, l'or a été utilisé comme moyen de paiement, servant de base à la création monétaire et à la frappe de pièces de monnaie.

La Banque Centrale du Congo est responsable de la politique monétaire du pays, visant principalement à maintenir la stabilité des prix. L'institution, détenue entièrement par l'État congolais, est indépendante dans la réalisation de cet objectif, tout en soutenant la politique économique globale du gouvernement, conformément à la loi.