Les déplacés qui ont fui les actes de violence et des tueries dans quelques villages à cause du conflit entre les communautés Mbole et Lengola expriment leurs indignations aux autorités de la province de la Tshopo. Ils l'ont exprimé lundi 2 octobre à travers un mémorandum dont la copie est parvenue à ACTUALITE.CD
" Nous vous informons que les déplacés hébergés à la paroisse sainte Marthe de la commune de Lubunga ne bénéficient d'aucune aide de la part des partenaires. Depuis le mois de février 2023, c'est le début de notre calvaire, nous sommes tous oubliés. Si nous nous retrouvons ici , c'est à cause des affrontements entre les deux communautés à partir du conflit foncier dont nous autres nous ne connaissons ni les tenants ni les aboutissants des contrats. Nous ne sommes pas ici par notre propre volonté, nous avons fui des actes de représailles qui continuent à se dérouler dans nos villages jusqu'à ces jours. Nous sommes dépourvus de tout, nos maisons ont été brûlées par les assaillants, nos biens pillés et détruits et nous avons abandonné nos champs à la merci des assaillants ", souligne ce mémorandum.
Selon les sources confiées à Actualité.cd, ces déplacés n'ont pas de matelas, ils passent la nuit à même le pavement du bureau paroissial des jeunes de cette paroisse . Manger c'est devenu un casse-tête pour eux , ils ne reçoivent plus de l'assistance du gouvernement provincial depuis le mois février il y a de cela 6 mois.
Actuellement pour manger les déplacés vont solliciter des travaux à la cité pour avoir quelque chose à mettre sous la dent . Ils ne disposent qu'une seule tante , pas d'eau ni toilettes . Pendant ces jours on compte plus de 900 déplacés dans le site de la paroisse Saint Marthe de LubungaL, le nombre de déplacés ne cessent d'augmenter à cause des actes de violences qui continuent dans plusieurs villages périphériques de la Commune de Lubunga.
" Si le nombre de déplacés augmente, c'est à cause de ce conflit entre les communautés Mbole et Lengola qui s'étend maintenant dans les territoires qui entourent la commune de Lubunga au-delà même de cette entité administrative, les allures que prennent ce conflit deviennent de plus en plus inquiétantes. Et là les membres de ces deux communautés sont restés des ennemis jurés partout où ils vont se rencontrer c'est la bagarre, les plus fort tuent les plus faibles ”, a indiqué un déplacé qui a requis l’anonymat à Actualité.cd.
Dans leur mémorandum, les déplacés de la paroisse sainte Marthe de Lubunga, " nous demandons à la gouverneure de province avec des larmes aux yeux , aux personnes de bonne volonté, aux ONG, à la société civile de nous assister en vivres et non vivres pour notre survie et celle de nos enfants. Nos enfants ne sont pas scolarisés faute d'argent pour les inscrire et acheter des fournitures scolaires ”.
Au cours de l'entretien avec notre reporter, ces déplacés demandent à l'autorité provinciale d'annuler tours les contrats signés entre le gouvernement provincial et l'entreprise Cap Congo pomme de discorde entre les communautés, réunir les chefs coutumiers, les leaders communautaires de ces deux communautés sans oublier la société civile pour mettre fin à ce conflit qui fait que s'aggraver. Aussi à l'autorité provinciale de la Tshopo en collaboration avec le gouvernement central de s'investir pour rétablir la paix et la sécurité dans leurs villages où ils attendent impatiemment de les regagner pour mieux vivre avec leurs familles.
Gabriel Makabu, à Kisangani