Maniema : le gouverneur appelle les miliciens à intégrer le processus de paix

Ph. Droits tiers

Le gouverneur intérimaire du Maniema, Afani Idrissa Mangala, a appelé, samedi 30 septembre, les miliciens connus sous le nom des Revendiquants [Milicien Malaïka], actifs à Salamabila, à intégrer le processus de paix.

Il a lancé cet appel lors de la signature du cahier des charges entre la société Namoya Mining et la communauté locale de Salamabila, territoire de Kabambare, pour la relance des activités de la société BANRO, rachetée par Strategos Mining.

« Nous avons besoin de la paix, nous avons besoin du développement. Il n'y a pas développement sans paix. C'est la raison pour laquelle j'adresse un message à nos frères jadis appelés "Revendiquants".  Il n’y a plus de raison pour poursuivre avec ce mouvement. Et à l'époque on les considérait comme ennemis de l'Etat parce qu'ils ont pris les armes contre l'Etat. Aujourd’hui, ils ne sont plus ennemis de l'armée, ils ne sont plus ennemis de la police », a expliqué Afani Idrissa Mangala.

Les miliciens des Revendiquants sont accusés de commettre diverses exactions sur la population civile à Salamabila. En janvier dernier, des vidéos avaient circulé sur les réseaux sociaux, dépeignant des scènes de violences physiques commises particulièrement sur des femmes, à Salamabila, par des miliciens, présentés comme des Maï-Maï Malaïka.

Le gouverneur du Maniema a assuré que l'État est prêt à soutenir les miliciens qui décideront de déposer les armes et de se réintégrer dans la société civile.

« L'État congolais est prêt à accompagner tous ceux qui veulent déposer les armes et se réintégrer dans la société civile. Nous avons des programmes de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) qui sont disponibles pour tous ceux qui veulent mettre fin à la violence », a-t-il déclaré.

Pour rappel, le sud de la province du Maniema connaît, depuis 2016, un activisme des groupes armés avec la présence de plusieurs factions de la milice Malaïka. Ce groupe armé, constitué des populations autochtones, mènent des attaques, tueries et kidnapping. Ils protestent contre le non-respect du cahier des charges signé avec Namoya Mining, filiale de Groupe Banro Corporation, une société de droit canadien.

L’acquisition des actifs de BANRO par STRATGOS a été annoncée en mars dernier. Bien avant, le Groupe BANRO avait annoncé en Juin 2020 avoir vendu sa mine d’or de Namoya à Shomka Resources Ltd, dans laquelle la société chinoise Baiyin International Investments détient une participation minoritaire.

Chadrack Londe, à Kindu