RDC : l'IGF, APLC et CICM sensibilisent les mandataires publics sur la bonne gouvernance et la nécessité d'accroître leurs contributions dans le budget

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Des mandataires publics

Les mandataires des établissements publics et entreprises du Portefeuille de l'État sont réunis en atelier de renforcement des capacités sur la gestion responsable des deniers publics et l'accroissement de leurs contributions dans le budget. Il s'agit là d'une initiative de la Cellule d'Innovations et de Changement des mentalités (CICM) en collaboration avec l’Inspection Générale des Finances (IGF) et l'Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC) toutes trois structures rattachées à la Présidence de la République. Cet atelier de deux jours soit du mercredi 16 au jeudi 17 août 2023 a pour thème « Changeons nos mentalités pour un Congo nouveau ».

À ces assises, l'inspection générale des Finances est représentée par son chef de service adjoint,Victor Batubenga a exposé sur la gestion des finances publiques, devant les Directeurs Généraux, les PCA et d’autres hauts cadres des entreprises du Portefeuille de l’Etat et des établissements publics. L'Inspecteur Général Victor Batubenga a rappelé aux mandataires l'importance de la contribution significative des structures de l’Etat au budget.

“Les entreprises publiques et les établissements publics sont la propriété de l'État c'est-à-dire que l'État lorsqu'il a investi dans ces entreprises et établissements publics, il attend en retour une contribution significative de ces entreprises et établissements publics. La première chose que j'ai portée à la connaissance des mandataires qui sont arrivés à ce jour, c'est la chute significative de leur contribution dans le budget de l'État. En 1989 on était à 36%, en 2021 on était à 0,244% ce n'est pas normal, il faut que tout le monde se pose la question qu'est-ce qui fait qu'en soit arrivé là-bas, c'est ainsi que l'inspection générale des finances (IGF) faisant sienne l'adage selon lequel mieux vaut prévenir que guérir s'est lancée dans l'encadrement des entreprises et établissements publics afin que la bonne gouvernance puisse y être enracinée et par ricochet leur contribution au budget de l'État", a expliqué devant la presse le numéro 2 de l'IGF.

Et de poursuivre :

“Cette contribution qui doit être perçue à deux niveaux : premièrement à travers la fiscalisation de tous les fournisseurs et prestataires de ces entreprises publiques ainsi que les différentes collations, les différents avantages qui sont payés aux différents agents et la bonne gouvernance étant on s'attend à ce que les résultats en fin d'exercice soit significatif, l'année passée, on était content l'OCC avait réalisé un bénéfice, on attend vraiment que toutes les entreprises et établissements publics puissent réaliser des bénéfices afin d'atteindre si pas dépassé les 36% 1984 et 1989”.

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L'Inspecteur Général Victor Batubenga estime que les mandataires qui tiennent à la culture de la bonne gouvernance ne peuvent pas s'opposer à la patrouille financière mise en place l'inspection générale des Finances.

“Pour quelqu'un qui a pour souci la bonne gouvernance il ne peut qu'accueillir très bien la patrouille financière. Il faut avouer que ce n'est un secret pour personne les mandataires sont soumis à beaucoup de pressions, leur rôle c'est de réaliser l'objet social pour lesquels ils ont été créés et ensuite contribuer au budget de l'État”, a-t-il ajouté.

Pour sa part Jacques Kangudia Mutambayi, Coordonnateur de la structure chargée du changement de mentalités, organisateur de cette activité, a appelé les entreprises et établissements publics à impacter par leur travail la gestion financière pour donner des résultats positifs.

“Il a donné l’exemple de la contribution sans pareil au budget de l’Etat ou encore à l’effort de guerre contre le Rwanda vers les années 1999.Il a tenu à responsabiliser les gestionnaires des entreprises et établissements publics sur leur rôle dans le développement du pays”, dit-il dans des propos rapportés par la cellule de communication de l'IGF.

Par ailleurs, le Coordonateur de l'APLC, Thierry Mbulamoko a rappelé que depuis plusieurs décennies, les mauvaises pratiques dans la gestion de la chose publique ont, d’une part, privé l’Etat de ses moyens d’actions, et d’autre part, a insidieusement conduit à une sorte d’assimilation des politiciens et des mandataires publics à des « corrupteurs », « des corrompus », « des détourneurs », « des voleurs ».

“Cet atelier est une occasion pour les mandataires de se retrouver, non seulement pour une formation ou un séminaire, mais aussi et surtout pour parler, en toute franchise, et sans langue de bois, au sujet des maux qui minent la société congolaise et privent le trésor public de ses moyens. Je cite la corruption”, a rappelé Mbulamoko Thierry.

L’Inspection Général des Finances (IGF) sous la houlette de son chef de service Jules Alingete Key tient à l'implication de toutes les couches sociales du pays dans la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics en République Démocratique du Congo.

Clément MUAMBA