Kwango: le bilan de l'attaque de Mobondo à Ipongi s'accroît encore après l'exécution des otages

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Le bilan de l'attaque des miliciens Mobondo vendredi s'est encore alourdi. Ce lundi, il est passé de 14 à 17 morts, a-t-on appris de sources indépendantes. 

Ces nouveaux décès sont signalés parmi les personnes prises en otage vendredi à qui les miliciens avaient exigé une rançon avant d'être libérés. Seules les personnes qui ont payé la rançon ont été libéré, confirme le porte-parole du gouvernement provincial.

La société civile dépeint un tableau préoccupant de la situation humanitaire dans cette partie du territoire de PopoKabaka. Le village se vide de ses habitants qui sont en brousse fuyant l'insécurité.  

" Ipongi est devenu désert, il n'y a plus personne. La population est dans la brousse par peur d'être tué par les miliciens Mobondo qui font la loi dans cette partie de la province du Kwango. Cette insécurité cause un mouvement massif de déplacés vers d'autres agglomérations créant ainsi une situation humanitaire désastreuse qui requiert une urgente assistance", alerte Symphorien Kwengo, vice-président du cadre de concertation de la société civile du Kwango.

Réuni en conseil de sécurité ce lundi, le gouvernement provincial confirme, par son porte-parole, avoir renforcé les effectifs militaires dans la région pour maintenir la paix.

Mais pour la société civile, l'organisation d'un dialogue est la seule issue. 

" Rétablir l'ordre, la paix et la sécurité dans ce coin de la province du Kwango, organiser une conférence de paix de réconciliation avec les vraies parties prenantes ( gouvernement de la République, société civile et ceux qui fabriquent ces Mobondo). Seul le dialogue le dialogue pourra résoudre ce problème de manière définitive ", conclut Symphorien Kwengo.

L'insécurité créée à Kwamouth, Bagata et à Maluku par la milice Mobondo a touché, le 12 mai dernier, la province du Kwango faisant des morts, des déplacés et de nombreux dégâts matériels.

Les autorités provinciales maintiennent en vigueur, le couvre-feu de 22 à 6 heures du matin, les forces de l'ordre et de sécurité sont déployées dans plusieurs coins de la province.

Jonathan Mesa , à Bandundu