Kwango : tracasseries policières et militaires sur la RN1 où plusieurs barrières sont érigées  

Service infographie ACTUALITE.CD
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Au moins quatre barrières ont été érigées par la police et l’armée sur la RN1 au Kwango dans le cadre des opérations contre la milice Mobondo qui sème la violence dans la région. Mais ces barrières constituent également des points de tracasseries. Ces agents de l’ordre et de sécurité rançonnent les usagers qui sont obligés de débourser des montants forfaitaires entre 1000 FC et 3000 FC, à payer à chaque barrière. Il n’y a pas de quittance après paiement. 

C'est notamment au village Kabuba où les militaires demandent de l'argent aux conducteurs de véhicules dont des bus, somme communément appelée " Mayi" en Lingala pour désigner de "l'eau". La situation s'observe avant le pont Kwango dans la village portant le même nom, aussi en plein village où les hommes en uniforme exigent de l'argent aux conducteurs. A la mission catholique Lonzo, c’est juste une corde qui coupe la route et à ce point les chauffeurs des véhicules et motos s'arrêtent pour s’acquitter de leur obligation. 

Contacté, le ministre provincial de l'intérieur ne reconnaît pas l’existence des barrières illégales sur la RN 1. Noël Lumbu promet de s'enquérir de la situation. 

De son côté, le porte-parole du gouvernement provincial indique que les militaires y sont placés dans le cadre du couvre-feu pour une mission purement sécuritaire et non la tracasserie. 

" C'est une tracasserie qu'on ne peut pas accepter. Les militaires quand ils viennent, ils ont leur mission, ils ne peuvent pas remplacer les services qui perçoivent les taxes, chez nous c'est la DGRKWA. Normalement la barrière c'est à Batshongo, à part Batshongo, il n'y a pas de barrière. Une deuxième barrière, c'est au niveau du pont Kwango mais de l'autre côté de la rivière. Ils sont là pour des raisons de sécurité. Il y a eu une réunion du conseil des ministres, je crois que la décision sera communiquée", a indiqué Adelar Nkisi, porte-parole du gouvernement provincial du Kwango. 

La province du Kwango est de nouveau dans le couvre-feu depuis la fin du mois de juin. La décision vise à stopper les incursions des miliciens Mobondo qui opèrent dans le grand Bandundu et dans la commune de Maluku dans la capitale. 

Jonathan Mesa à Kikwit