Malgré l'activisme des miliciens "Mobondo" dans une grande partie de l'espace Grand Bandundu et une partie de la ville de Kinshasa, le gouvernement se montre optimiste quant à la neutralisation de cette milice. Dans un rapport présenté à la 105e réunion du conseil des ministres, Samy Adubango Awotho Vice-ministre de la défense nationale et anciens combattants a annoncé la poursuite de la traque contre les miliciens "Mobondo".
« À l'ouest du pays, la situation reste sous contrôle des Forces Armées de la République Démocratique du Congo qui poursuivent la traque des résidus assaillants Mobondo dans la profondeur de Popokabaka, Kenge, Mai Ndombe, Kwamouth ainsi que la commune rurale de Maluku », rapporte le compte rendu de la réunion lu par Patrick Muyaya porte-parole du gouvernement vendredi 21 juillet 2023.
Cette milice "Mobondo" est née du conflit qui oppose Teke et Yaka, parti de litiges fonciers, qui a déjà fait au moins 300 morts en moins d'un an, selon Human Rights Watch. Les atrocités ont débuté au territoire de Kwamouth en juin 2022 entre les communautés Teke et Yaka.
D'abord, il s'est agi comme cause, l'augmentation de la quantité de la redevance coutumière par le chef du village Masiambe de un à cinq sacs, ce qui n'a pas été accepté par les non originaires dont les Yaka qui vont protester par des manifestations. C'est alors qu'un mouvement de chasse de tous les non-originaires sera déclenché par les Teke. En revanche, un groupe de personnes identifiées comme des Yaka se sont organisées pour déchoir quelques autorités coutumières et installer les leurs, notamment au village Ngambomi.
Clément MUAMBA