Des milliers de jeunes ont rejoint l’Armée l’année dernière et cette année. Ils ont répondu à l’appel de Félix Tshisekedi qui avait décrété une mobilisation générale pour lutter contre le M23 soutenu par le Rwanda. Ces jeunes sont en formation. Cependant, des échos venant de divers centres font état d’un traitement pas à la hauteur des promesses faites par le chef de l’Etat. Vendredi 16 juin, au cours d’une parade organisée au Camp militaire Lieutenant-Colonel Kokolo, le chef d’état-major des Forces armées de la République démocratique du Congo, a semblé confirmer cet état de chose.
« Ils seront arrêtés. Le Chef a appelé les jeunes à se faire enrôler dans l’Armée. Beaucoup de jeunes ont répondu à cet appel », a-t-il reconnu.
Cependant, les moyens pour s’occuper de ces jeunes n’arrivent pas comme il se doit: « Moi, je sors l’argent pour diverses dépenses. Et cet argent n’arrive pas à destination. Vous serez arrêtés. On acceptera de rester en petit nombre à l'État-major. Ce n’est pas de notre faute ».
Il a promis d’envoyer leurs dossiers auprès du lieutenant-général Likulia Bakumi, Auditeur général des FARDC près la Haute Cour militaire: « Le général Likulia est là. Je vais tous les envoyer là-bas pour qu’ils soient jugés ».
Début décembre 2022, Félix Tshisekedi s’était rendu à la base militaire de Kitona. Devant les recrues regroupées dans ce centre, le chef de l’Etat avait promis d’améliorer les conditions des militaires.
« Nous devons prendre soin de vos familles et de votre travail. Si vos familles ne se portent pas bien, votre travail n’ira pas loin. Depuis que je suis à la tête de ce pays, j’ai mis mon énergie pour la meilleure prise en charge de notre armée. Je ne ferai pas beaucoup de promesses, j’ai préféré parler par des actes. Vous verrez comment notre armée va reprendre de la valeur et va faire peur aux ennemis qui voudront nous attaquer », avait-il dit.
Et d’ajouter: « Les détournements des rations des militaires vont prendre fin. Cela permettra également aux partenaires d’apporter leurs appuis. Cela fait plusieurs décennies que nous n’avions pas cette loi. C’est pour vous dire que la priorité pour nous, c’est votre bien-être ».