Les actes d'extorsions et d'exactions de la milice "Mobondo" sont signalés une nouvelle fois dans les territoires de Kenge et Popokabaka dans la province de Kwango. D'après le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et Affaires Coutumières Peter Kazadi, ces miliciens recourent également aux enlèvements et exigences des rançons.
« Dans le volet sécuritaire, le Vice-ministre de l'intérieur, sécurité et Affaires Coutumières a fait état des actes d'extorsions et d'exactions de la part des insurgés Yaka Mobondo enregistrées aux villages et groupements Kiniangi, secteur de Dinga, Kisinzi, territoire de Kenge en province du Kwango et l'incursion à travers les localités d'Ipongi, secteur Lufuna, territoire de Popokabaka où ils pratiquent des actes d'enlèvement avec exigence de rançons », rapporte le compte rendu de la 102e réunion du conseil des ministres tenue 16 juin 2023.
Et d'ajouter :
« Il a fait le point de la situation dans le Mai Ndombe en déplorant aussi les actes de violations et d'exactions perpétrées par ces assaillants et ayant causé mort d'hommes. Face à cette situation, les Forces Loyalistes poursuivent sans relâche leurs opérations pour la restauration de la paix »
Intervenant dans le même chapître, le VPM, ministre de la Défense nationale et anciens combattants a fait état de l'activisme de la milice Mobondo au sein des structures religieuses dans l'espace grand Bandundu.
« À l'ouest du pays, les assaillants Mobondo ont intensifié des incursions dans les structures religieuses en territoire de Kenge et Popokabaka où les biens des prêtres catholiques et autres pasteurs protestants ont été systématiquement pillés par ces inciviques qui au passage n'ont pas manqué de faire la raquette auprès des paisibles citoyens », ajoute le compte rendu de la réunion.
Cette milice "Mobondo" est née du conflit qui oppose Teke et Yaka, parti de litiges fonciers, qui a déjà fait au moins 300 morts en moins d'un an, selon Human Rights Watch. Les atrocités ont débuté au territoire de Kwamouth en juin 2022 entre les communautés Teke et Yaka.
D'abord, il s'est agi comme cause, l'augmentation de la quantité de la redevance coutumière par le chef du village Masiambe de un à cinq sacs, ce qui n'a pas été accepté par les non originaires dont les Yaka qui vont protester par des manifestations. C'est alors qu'un mouvement de chasse de tous les non-originaires sera déclenché par les Teke. En revanche, un groupe de personnes identifiées comme des Yaka se sont organisées pour déchoir quelques autorités coutumières et installer les leurs, notamment au village Ngambomi.
Clément MUAMBA