Procès Mwangachuchu: La défense évoque la santé "précaire" du prévenu et sollicite de la Haute cour militaire sa mise en liberté provisoire pour répondre aux rendez-vous médicaux

Le député national Edouard Mwangachuchu devant la Haute cour militaire
Le député national Edouard Mwangachuchu devant la Haute cour militaire

Les avocats du prévenu Édouard Mwangachuchu ont sollicité une mise en liberté provisoire pour leur client. Ils estiment que le député national a des antécédents médicaux et des rendez-vous avec des médecins pour le suivi de santé notamment en Afrique du Sud, Belgique et aux Etats-unis. 

Les avocats l'ont signifié au cours de l'audience de ce vendredi 26 mai. Ils ont introduit une demande de mise en liberté provisoire auprès de la Haute cour militaire. 

"Notre client est sérieusement malade, sa maladie n'a pas commencé maintenant il a des antécédents médicaux, il est de l'assemblée nationale, l'assemblée nationale est affiliée au CMK et le CMK détient tout son dossier. C'est une demande de mise en liberté provisoire, le collectif a joint à cette demande toutes les pièces médicales tirées du centre médical de Kinshasa CMK. Notre client a un problème cardiaque, ce problème a fait qu'il soit dans le passé évacué par avion médicalisé pour se retrouver en Afrique du Sud dans un état d'inconscience total. Notre client a eu un autre problème de douleur lombaire, il a eu l'opération chirurgicale au niveau de sa hanche, toutes ces opérations font que sa santé est totalement précaire. A cause des opérations, il devrait de temps en temps aller voir les formations spécialisées pour le suivi, le contrôle et le traitement", expliquent les avocats de Mwangachuchu aux juges de la Haute cour militaire.

Des rendez-vous médicaux dans plusieurs pays:

"Vous allez le constater dans le dossier, qu'il avait un rendez-vous à l'hôpital Saint Luc de Belgique, il avait aussi un rendez vous en Afrique, à Dubaï et aux Etats-unis d'Amérique toujours pour le contrôle, malheureusement le présent procès a fait qu'il soit mis à la disposition de la justice et ce rendez-vous n'ont pas été tenus. Vous l'avez vu venir marchand lui même, aujourd'hui il a des béquilles, le client a passé plus de 16 jours au dispensaire de la prison. C'est un cas humanitaire, si nous voulons savoir la vérité dans cette affaire où notre client est présumé innocent, il faudrait qu'il soit en vie. Il est par devant vous depuis le 1er mars, ça fait pratiquement 3 mois que sa santé se détériore, qu'il plaise de lui accorder la liberté provisoire, c'est un député national, la vie carcérale ne permet non seulement qu'il puisse jouir des soins appropriés mais aussi ce sont des facteurs aggravants ".

La haute cour militaire a renvoyé au vendredi 3 juin la cause pour réserver une réponse à la demande de la partie prévenue.  

Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.

Ivan Kasongo