Conflit Teke et Yaka : face aux incursions répétitives des assaillants Mobondo sur la RN1, les forces de l'ordre et de défense à pied d'œuvre pour rétablir l'ordre et la paix (Gouvernement)

Village Masambio Mai-Ndombe
Photo ACTUALITE.CD

La détérioration de la situation sécuritaire à Kwamouth (Mai Ndombe) suite au conflit entre Teke et Yaka continuent d'impacter négativement la ville de Kinshasa. Au cours de la 99e réunion du conseil des ministres, le gouvernement a noté une nouvelle fois des incursions répétitives des assaillants Mobondo à la base de l'insécurité à Maluku et au Pont Kwango.

« À l'Ouest, la situation reste marquée par des incursions répétitives des assaillants Mobondo sur la route nationale numéro Un, tronçon routier compris entre la localité Menkao dans la commune de Maluku, ville de Kinshasa et le Pont Kwango dans la province de Kwango », dit le VPM, ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Jean-Pierre Bemba Gombo, dans le compte rendu de la réunion tenue vendredi 19 mai 2023.

D'après la source précitée, le VPM, ministre de la Défense nationale et anciens combattants est aussi revenu sur quelques faits saillants ayant troublé la paix et la sécurité dans certaines provinces du pays.

« Dans toutes ces parties du pays, les Forces de l'ordre et de défense travaillent d'arrache-pied pour rétablir l'ordre et la paix », a-t-il rassuré.

Face à cette situation, Christophe Mboso, Président de l’Assemblée nationale, a annoncé,  jeudi 18 mai en plénière, la mise en examen lancé d’une commission dite de “paix, de réconciliation et réintégration des communautés lésées” pour régler définitivement la situation du conflit entre Teke et Yaka. Cette dernière sera constituée de plusieurs catégories de personnes notamment des députés nationaux et sénateurs, des membres du gouvernement central et tant d'autres.

Par la même occasion, le président de l’Assemblée nationale a appelé le groupe Mobondo à arrêter la violence et au dialogue avec une garantie de non arrestation.

« Je demande aux compatriotes regroupés au sein d’un mouvement qu’on appelle Mobondo d’arrêter la violence, de venir vers les autorités pour poser le problème. Personne ne sera arrêté, déposez les armes si vous les avez, arrêtez la violence parce que ceux qui sont en train de mourir sont des compatriotes congolais qui ont aussi droit à la vie comme vous. Je parle au nom de la représentation nationale. Nous invitons de déposer les armes et de venir au dialogue, c’est un dialogue ouvert, personne ne sera arrêté. Nous allons mettre en place une commission qui entendra tout le monde afin que nous soyons en mesure de trouver solution aux problèmes de paix, d’intégration qui vous préoccupent. C’est votre pays, ce sont vos provinces, ce sont vos frères. Tel est le message de l’Assemblée nationale à vous nos compatriotes de Mobondo », insiste-t-il.

Le conflit communautaire entre Teke et Yaka déclenché en juin 2022 dans le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe), et qui s’est propagé dans les provinces du Kwilu et Kwango avant d’atteindre Kinshasa, notamment dans le plateau de Bateke et la commune de Maluku a déjà fait plus de 300 morts, selon Human Rights Watch. Il y a une semaine, des affrontements entre l’armée et la milice Mobondo ont fait au moins 11 morts à Mongata (Kinshasa) et Batshongo (Kwango). Parmi les victimes, des soldats et policiers décapités.

Clément MUAMBA