Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, a annoncé, ce jeudi 18 mai en plénière, la mise en examen d’une commission dite « de paix, de réconciliation et réintégration des communautés lésées » pour régler définitivement la situation du conflit entre Teke et Yaka. Cette dernière sera constituée de plusieurs catégories de personnes.
« Nous, en notre qualité de représentants du peuple, appelés à cimenter l’unité, nous devons travailler pour la paix. Or, il se fait depuis longtemps que nous sommes agressés par le Rwanda, il se passe de graves problèmes à Kinshasa, dans les plateaux de Bateke qui dans la commune de Maluku qui a des limites avec la province de Kwango, Mai-Ndombe et du Kongo-Central. Dans ces limites avec le Kwango et le Mai-Ndombe, il se passe des graves problèmes d’insécurité. Ce n’est pas le moment pour moi de vous dire quelles sont les raisons. Mais je crois, nous comme élus, que nous devons chercher des solutions alternatives à la résolution de ce conflit foncier et intercommunautaire. Pour se faire, il faudrait qu’une commission soit mise en place. Une commission qui comprendrait les gouverneurs de trois provinces (Kwango, Mai-Ndombe, Kwilu et la ville de Kinshasa). Au niveau du gouvernement central, il y a la présence indispensable des VPM de l’intérieur et celui de la défense, les ministres Affaires foncières et celui des affaires sociales et les services spécialisés au niveau national et provincial, les chefs coutumiers de quatre provinces concernées, quelques notables de ces provinces, les élus (députés nationaux, provinciaux et sénateurs). Je pense que d’autres services peuvent être aussi complétés. La commission sera une commission de paix, de réconciliation et de réintégration des communautés lésées », annonce Christophe Mboso.
Mboso fait remarquer que les problèmes de conflit foncier est une situation générale. Il faut y apporter des solutions.
« Il y a des problèmes des conflits fonciers aussi dans les provinces. Il n’y a pas longtemps, il y a eu des cris de détresse dans le Kongo-Central, au Nord et Sud-Kivu ainsi que dans d’autres provinces. Faisons absolument appliquer correctement nos lois, pas seulement les lois, mais aussi nos coutumes locales. Nous ne pouvons plus continuer à attribuer les concessions à des gens en ne tenant pas compte des coutumes locales. Nous devons éviter les lois qui mettent en péril la paix et la sécurité ».
Le président de l’Assemblée nationale appelle le groupe Mobondo à arrêter la violence et au dialogue avec une garantie de non arrestation.
« Je demande aux compatriotes regroupés au sein d’un mouvement qu’on appelle Mobondo d’arrêter la violence, de venir vers les autorités pour poser le problème. Personne ne sera arrêté, déposer les armes si vous les avez, arrêter la violence parce que ceux qui sont en train de mourir sont des compatriotes congolais qui ont aussi droit à la vie comme vous. Je parle au nom de la représentation nationale. Nous invitons de déposer les armes et de venir au dialogue, c’est un dialogue ouvert, personne ne sera arrêtée. Nous allons mettre en place une commission qui entendra tout le monde afin que nous soyons en mesure de trouver solution aux problèmes de paix, d’intégration qui vous préoccupent. C’est votre pays, ce sont vos provinces, ce sont vos frères. Tel est le message de l’Assemblée nationale à vous nos compatriotes de Mobondo», insiste-t-il.
Depuis le début de cette crise, l’Assemblée s’est impliquée de plusieurs manières pour trouver des solutions à cette situation. Une commission d’information parlementaire avait été mise en place par le bureau, une assistance aux victimes de violences dues à ce conflit.
Aussi, les élus ont de manière séparée, usé des moyens d’information parlementaires. Il y a notamment la question orale avec débat adressée au ministre de l’Intérieur par le député Delly Sesanga.