Kwilu: la police présente une dizaine de brigands "Kulunas", auteurs notamment d'agression d'une autorité locale à Idiofa

Quelques kuluna
Illustration. Quelques kulunas appréhendés à Kinshasa/Ph. ACTUALITE.CD

Treize jeunes communément appelés Kuluna arrêtés par les forces de l'ordre dans la commune rurale de Panu ont été présentés mardi aux autorités territoriales d'Idiofa (Kwilu). Ils sont accusés de coups et blessures sur le bourgmestre de cette commune alors que cette autorité  s'impliquait pour stopper les troubles à l'ordre public.

Selon le coordonnateur de la nouvelle société civile d'Idiofa, plusieurs jeunes inciviques sont en débandade après le rapt de la police. Arsène Kasiama plaide pour l'intensification des opérations policières pour rétablir la paix dans cette commune. 

"Ce sont des Kuluna qui ont semé vraiment de la panique dans la commune rurale de Panu, ils ont semé de la désolation, ils ont même frappé le bourgmestre de la commune et le sous ciat de là était incapable, c'est comme ça que celui d'Idiofa est descendu au secours et a procédé à l'arrestation de 13 personnes. Parmi les treize, deux femmes", relate le responsable local de la nouvelle société civile.

D'après la même source, le bourgmestre de Panu a été agressé pendant que ces kuluna célébraient la libération d'un des leurs par les autorités. 

"Il y a un Kuluna qui était arrêté. Il était le roi de ces Kuluna. Quand il était relâché par le parquet, en rentrant là-bas, on devrait l'accueillir, c'est juste en ce moment que l'autorité a voulu interdire. Ces jeunes gens portaient des machettes. Le bourgmestre a été frappé", explique Arsène Kasiama, coordonnateur de la nouvelle société civile d'Idiofa. 

En décembre 2022, à l'occasion d'une question orale avec débat adressée au ministre provincial de l'intérieur du Kwilu sur l'insécurité généralisée dans la province, ce dernier avait relevé plusieurs défis qui rendent inefficaces les opérations policières. C'est notamment la difficulté de déploiement et le faible effectif des éléments des forces de l'ordre.

Jonathan Mesa à Bandundu