Une question orale avec débat est adressée au ministre provincial de l'intérieur de Mai-Ndombe sur les atrocités à Kwamouth depuis le mois de juin 2022, faisant plus de 300 morts d'après les sources Human Rights Watch. L'initiateur, le député provincial élu de Kwamouth, David Bisaka dit déplorer "le désintéressement et l'inaction du ministre provincial de l'intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières de Maï ndombe" quant aux violences perpétrées dans ce coin du pays.
L’élu veut savoir du ministre "les actions" qu'il a déjà "mené pour mettre fin aux atrocités de Kwamouth et combien de descentes sur terrain" a-t-il effectuées. David Bisaka pose les questions de savoir si le ministre connaît "le nombre exact des personnes tuées, des personnes blessées, des maisons brûlées et le nombre des personnes déplacées".
Il veut en outre obtenir des explications sur le nombre des "assaillants arrêtés " et "où ils se trouvent pour le moment ".
Dans son initiative parlementaire, il regrette que certains assaillants soient " envoyés en formation militaire à charge du trésor public" alors que l'État congolais interdit " le brassage " au sein des FARDC.
David Bisaka alerte que le village Kinsele "est entre les mains des assaillants depuis le 08 mars 2023 et ces derniers perçoivent les taxes provinciales sur le transport de produits agricoles".
Le regain d'insécurité a été constaté en mars 2023 où plus de 30 personnes ont été tuées après attaque contre Kinsele, Menkwo et Tobakita par les assaillants armés qui ont aussi causé la disparition de plus de 100 personnes en s'attaquant contre une baleinière sur le fleuve Congo au courant du même mois. Toujours en ce mois, le territoire voisin de Bagata qui a fait plus de 50 morts a été de nouveau visité. Ces assaillants ont tué au moins 14 personnes après des attaques contre les villages Kisia et Kimpasi.
Jonathan Mesa à Bandundu