Des pneus brûlés pour barricader les routes, des grosses pierres sur les chaussées, Beni ressemble à une ville fantôme ce lundi matin suite à une série des journées ville morte initiées par la société civile pour décrier la montée de la criminalité urbaine.
Les portes des différentes boutiques et magasins sont fermées, pas de moyens de transport. Les écoles n’ont pas ouvert leurs portes, les parents n’ont pas envoyé les enfants à l’école.
La veille, la société civile a appelé la population à observer cinq jours sans activités pour protester contre le banditisme urbain qui a pris de l’ampleur, caractérisé par des fusillades, vols, et cambriolages des maisons. Plus de 850 cas ont été notifiés depuis janvier par la société civile. Cette dernière exige même la démission du comité urbain de sécurité.
Jusqu’à 8h00 ce lundi, les activités sont paralysées. La présence des policiers est constatée dans des points chauds de la ville pour dégager les barricades et parer à toute éventualité.
Yassin Kombi