Le bilan des affrontements entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et une milice dénommée Mobondo à Mongata et Batshongo (Kwango) est passé à 11 morts, dont des militaires décapités.
Le gouvernement provincial du Kwango a décrété ce samedi un couvre-feu après ces violences.
"Nous saisissons cette occasion pour informer l'opinion internationale et nationale qu'il est lancé un couvre-feu vu l'urgence dans le Kwango, sur l'ensemble de son entendue. De ce fait, à partir de 20h jusqu'à 5 heures, je demande à la population de rester à la maison. Je demande en même temps aux forces de l'ordre de ne pas en faire une occasion de tracasseries", déclare Adelar Nkisi, porte-parole du gouvernement provincial du Kwango.
Il ajoute que les patrouilles mixtes seront effectuées par les FARDC et la police pendant le couvre-feu.
Le cadre de concertation de la société civile du Kwango livre le même bilan provisoire de 11 morts. Le vice-président Symphorien ajoute par ailleurs que le chef du village Mongata que les assaillants avaient poursuivi à Batshongo serait récupéré par le groupe Mobondo.
"On a appris que le chef Mayala qui était recherché a été finalement appréhendé par les Mobondo qui jubilaient parce qu'ils l'ont appréhendé. Ils l'ont amené là où ils ont érigé leur quartier général à Kinsele " a-t-il déclaré.
Difficile d'évaluer pour l'instant le nombre des déplacés. La société civile indique qu'ils sont des centaines à Kenge et au pont Kwango.
Jonathan Mesa à Bandundu