Modeste Mutinga, ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et solidarité nationale a présenté au conseil le rapport de la mission gouvernementale diligentée du 7 au 10 mai 2023 à Kalehe dans la province du Sud Kivu. Dans son intervention, il est revenu sur les raisons qui sont à la base de ce drame ayant occasionné la mort de plus 430 personnes et la disparition de centaines d'autres.
"Il a informé le Conseil qu'il s'est agi d'une catastrophe naturelle dûe à la destruction de l'écosystème à la suite d'une déforestation excessive des travaux champêtres et la recherche du bois de chauffage. Ce qui a in fine dégarni le sommet de montagne de Bushushu et Nyamukubi et la conséquence de cette destruction a été fatale pour les habitants de ce territoire", renseigne le compte-rendu du conseil des ministres tenu vendredi.
Mutinga est aussi revenu sur les différents bilans avant de présenter la série de premières actions qui ont été posées.
"La population de Kalehe a recommandé la délocalisation des villages de Bushushu et Nyamukubi vers le site transitoire de Luena et l'installation définitive dans les plantations de Katashola, Sangano, Iwisié, Kashabana pour lesquels il faudra négocier l'acquisition à titre onéreux les différents propriétaires", précise le ministre Mutinga Modeste dans le compte-rendu.
La délégation a formulé des recommandations, notamment le "le déploiement urgent d'une équipe pour la restauration de la route nationale Bukavu-Goma afin de rétablir le trafic routier vital pour ces deux provinces, l'appui à la délocalisation des habitants des villages sinistrés avec la construction des habitations décentes, durables, résilientes ou encore l'actualisation de la stratégie de la réduction et l'atténuation des risques de catastrophes naturelles et enfin la relance du programme de reboisement dans les montagnes du Sud Kivu".
Les villages de Bushushu et Nyamukubi dans le groupement de Mbinga Sud ont été frappés par des inondations qui ont coûté la vie à plus de 430 personnes. Et c'est à quelques années seulement après une pareille catastrophe qui avait frappé Rambira, une entité voisine. Ces deux catastrophes laissent des milliers de congolais sans abris et aggravent la détérioration des conditions humanitaires et sanitaires dans cette partie de la RDC.
Clément MUAMBA