Le gouvernement annonce, comme toujours, les opérations de “grande envergure” dans la commune de Maluku à Kinshasa, dans le territoire de Kwamouth au Mai-Ndombe et à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo. Ce vendredi 12 mai, le premier ministre Sama Lukonde a présidé à ce sujet une réunion de sécurité avec des membres du gouvernement et des responsables des services de défense et de sécurité.
"Il était question d'examiner la situation qui se passe dans la partie Est de la capitale, d'abord, c'est-à-dire, dans la commune de Maluku, mais également la situation qui se passe à Kwamouth. Nous avons également abordé la situation sécuritaire dans la ville de Kisangani. L'opinion doit retenir que le chef du gouvernement, avec tous les participants, ont levé l'option de restaurer l'autorité de l'État bouleversée par les bandits”, a indiqué Peter Kazadi, vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et sécurité.
Et d’ajouter: “Nos services de défense et de sécurité sont chargés de tout mettre en œuvre pour que l'ordre, la paix, la sécurité puisse revenir dans toutes les poches, aujourd'hui rendues invivables suite à l'insécurité causée par certains de nos compatriotes. Il sera question de lancer des opérations de grande envergure qui ont été confiées à nos forces de défense et de sécurité".
Depuis quelques semaines, le pays fait face à un nouveau conflit oppose les communautés Mbole et Lengola dans la commune urbano-rurale de Lubunga à Kisangani (Tshopo). Depuis le 6 avril, une quarantaine de personnes ont été tuées. Ce conflit s'ajoute à un autre dans l'ouest du pays, parti lui aussi de litiges fonciers entre les tribus Teke et Yaka, qui a fait au moins 300 morts en moins d'un an, selon Human Rights Watch.
Les atrocités ont débuté au territoire de Kwamouth en juin 2022 entre les communautés Teke et Yaka. D'abord, il s'est agi comme cause, l'augmentation de la quantité de la redevance coutumière par le chef du village Masiambe de un à cinq sacs, ce qui n'a pas été accepté par les non originaires dont les Yaka qui vont protester par des manifestations.
C'est alors qu'un mouvement de chasse de tous les non-originaires sera déclenché par les Teke. En revanche, un groupe de personnes identifiées comme des Yaka se sont organisées pour déchoir quelques autorités coutumières et installer les leurs, notamment aux villages Ngambomi
Clément MUAMBA