Nord-Kivu : des centaines d'élèves finalistes déplacés passent les épreuves hors-session d’Examen d’Etat dans le territoire de Nyiragongo

Au moins 700 élèves finalistes déplacés venus du territoire de Rutshuru et d'une partie de Nyiragongo passent leurs épreuves hors-session d'Examen d’Etat dans le territoire de Nyiragongo  alors que d'autres sont disséminés dans des centres situés à Goma (Nord-Kivu). Au deuxième jour, mardi 9 mai, le sous proved de l'EPST dans le territoire de Nyiragongo, Shukuru Kisuka Babi confirme qu'aucun incident majeur n'a été enregistré et qu'aucun élève finaliste déplacé n'a été exclu de ces épreuves.

«Tout se passe très bien. La discipline est observée. Jusque-là, aucun incident n'a été enregistré. À ce deuxième jour, j'ai été sur le terrain et tout se passe bien », a-t-il affirmé à ACTUALITE.CD.

Et de poursuivre : 

« Si on a sillonné les centres, c'était aussi pour se rassurer que les finalistes déplacés ont passé ces épreuves. Le ministre de l'EPST nous a instruit de ne pas inquiéter ces enfants. Le gouverneur a fait de même et nous, à notre position, nous avons relayé l'information au niveau des chefs des centres pour, justement leur dire de laisser ces enfants passer ces épreuves. Ces enfants sont traumatisés et leurs parents passent leurs nuits dans des cabanes, dans de mauvaises conditions. Et on s'est dit qu'aucun enfant ne doit être traumatisé et ne doit rater l'examen. Pour vous dire que tous sont dans des centres et bien encadrés ».

Le Prix Nobel de la Paix Denis Mukwege avait remis au gouverneur du Nord-Kivu en avril dernier, une somme de 46 000 USD comme frais de participation des élèves finalistes déplacés aux épreuves de dissertation. 

Au Nord-Kivu, au moins 16.521 candidats, dont 8.426 filles (soit 51%),   prennent part à ces épreuves.  Dans l'entre-temps, plusieurs centaines des finalistes se trouvant encore dans des zones sous occupation du M23 n'ont pas accès à ces tests. 

Jonathan Kombi, à Goma