Les épreuves de la hors-session d’examen d’Etat sont partiellement organisées dans le territoire de Kwamouth. Plusieurs élèves finalistes n'y prennent pas part suite à l'insécurité. Les centres de passation de ces épreuves n’ont pas fonctionné à Masiambio et Boku, des villages ayant subi plusieurs attaques et dont les infrastructures scolaires vandalisées par les assaillants armés qui opèrent à Kwamouth depuis le mois de juin 2022.
Cette situation affecte plus les élèves des villages situés le long de la RN17 et sur l'axe Masiambio-Kwamouth. La société civile locale indique que le sort de ces enfants est inconnu et appelle le gouvernement à prendre des mesures appropriées.
"La dissertation a été partiellement organisée dans le territoire de Kwamouth parce qu’il y a des villages qui organisaient des centres d'examen qui étaient attaqués. Boku, Masiambio, Menkwo, tous ces villages ont été attaqués. Ils ont repris le mode de vie en retard. Les écoles de là ne sont pas opérationnelles, ce qui fait que les centres de là ne sont pas organisés. Même ici à Kwamouth, il y a un troisième centre qui s'organise souvent pour les écoles de l'axe Chenal puisque là, les enfants n'ont pas repris cours suite aux attaques des assaillants, alors ce troisième centre de Kwamouth n'est pas opérationnel, il n'y a que deux centres. Les enfants sont sacrifiés en grande partie. Que le gouvernement prenne des mesures pour que la paix soit rétablie de sorte que l'année prochaine, tous les centres soient opérationnels", a dit à ACTUALITE.CD Martin Suta, président de la société civile de Kwamouth.
Tous nos efforts pour joindre le ministre provincial de l'EPST de Mai-Ndombe, Gerry Mwantoto sont restés sans succès. A en croire le porte-parole de la gouverneure Rita Bola, cette situation se justifie par l'instabilité de la situation sécuritaire.
"Le territoire de Kwamouth a vraiment connu des atrocités, un conflit depuis un certain moment. C'était vraiment impossible d'organiser les épreuves sur toute l'étendue du territoire. Dans certains coins on a maîtrisé au moins la situation, on a réussi à faire revenir la sécurité. Mais de toutes les façons, on est en train de se battre pour que la session ordinaire, que nous puissions couvrir le territoire tout entier. Là où on n'a pas organisé, c'est là où on n'a pas encore réussi à rétablir la paix. Il faut aussi souligner que les écoles ont été vandalisées et brûlées. Même si on organisait les épreuves, on ne sait pas si les enfants allaient se présenter où? Là-bas nous avons d'abord un problème de construction des écoles qui doivent permettre le déroulement des épreuves, maîtriser la situation sécuritaire", a indiqué Oscar Lukusa, porte-parole de la gouverneure de Mai-Ndombe.
Dans la province voisine du Kwilu, 15 élèves finalistes déplacés de Kwamouth ont été pris en charge par le gouvernement provincial pour toutes les épreuves.
Jonathan Mesa à Bandundu