Kwango : les autorités affirment avoir renforcé les dispositifs sécuritaires suite aux rumeurs sur une éventuelle attaque dans un village 

Service infographie ACTUALITE.CD
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La population du village “Pont Kwango” dans la province du même nom vit dans la psychose depuis trois jours. Cela fait suite aux rumeurs annonçant une possible attaque des assaillants armés du groupe “Mobondo” pour notamment "chasser tous les Teke", population majoritaire de cette contrée. Selon les sources locales, les assaillants auraient joint au téléphone "un cadre de service de sécurité" du village Pont Kwango pour annoncer l’attaque.  

Pour l'instant, les activités tournent au ralenti dans ce village, plusieurs cultivateurs hésitent d'aller aux champs pour ne pas être surpris. 

Ce mardi, le gouvernement provincial du Kwango à indiqué à ACTUALITE.CD avoir renforcé les dispositifs sécuritaires dans le village concerné situé sur la RN1 avec un contingent de l’armée et de la police. 

"Nous avons appris la rumeur et nous avons envoyé des éléments pour une prise en charge responsable. La rumeur dit que les assaillants, les fugitifs de Kinsele qui étaient à Mongata, Batshongo sont au pont Kwango et narguent les autorités policières qui sont là. Ils nous ont passé l'information et nous avons envoyé nos éléments pour voir la réalité. Ils disent qu'ils sont au pont Kwango. Ils ont appelé le commandant de la police et nous, nous avons anticipé en envoyant nos éléments là-bas", a dit Noël Lumbu, ministre provincial de l'intérieur. 

Ce responsable en charge de la sécurité invite la population au calme et rassure que la situation est sous contrôle. 

"Nous appelons la population au calme,  à ne pas abandonner puisqu'il y a des responsables de la province qui gèrent cette question-là. Il ne faut pas qu'ils soient dans la panique. La population n'est pas abandonnée parce que nos éléments sont là", conclut-il. 

La province du Kwango reçoit à ce jour plus de 8500 déplacés de Kwamouth après l'attaque contre le village de Kinsele en mars dernier. Parmi les déplacés qui traversent des conditions difficiles, plus de 20 cas de rougeole dont un décès sont déjà recensés. 

Jonathan Mesa à Bandundu