RDC : l’édition 2023 du parlement Rose met en lumière Nzuzi wa Mbombo

Photo/ Droits tiers
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Initiée par la députée nationale Christelle Vuanga, le parlement rose, qui en est à sa quatrième édition, propose un focus sur la question des droits des femmes. Cette année, la rencontre aura lieu le 22 avril 2023. Près de 1.000 femmes sont attendues et un hommage particulier sera rendu à Catherine Nzuzi wa Mbombo. Le Desk Femme d'Actualité.cd vous propose trois éléments sur son parcours. 


A la tête de plusieurs entreprises commerciales et immobilières. Nzuzi wa Mbombo a également été propriétaire d'une chaîne de télévision dénommée Télé Kin Malebo (TKM). Elle dirige des Organisations œuvrant dans la promotion et la défense des droits des femmes ainsi que l'encadrement des femmes commerçantes. Elle a investi dans l’agroalimentaire, avec des grandes plantations dans le Kongo- Central notamment. 

Son père a été bourgmestre en 1958 (avant l’indépendance). Son frère Emmanuel Nzuzi est un ancien secrétaire général de la jeunesse du MNC Lumumba. C'est ainsi qu'est né son engagement en politique. 
Agée de 79 ans, Catherine Nzuzi wa Mbombo est deux fois arrière-grand-mère. 


Une carrière politique aiguisée


C’est à l’âge de 20 ans que Catherine Nzuzi wa Mbombo commence sa carrière politique. Elle fut d’abord nommée Présidente sectionnaire du Mouvement Populaire de la Révolution (MPR) pour la commune de la Gombe, avant d’être nommée Bourgmestre (Maire) de la même commune.


Celle qui sera plus connue sous son nom de famille, Nzuzi wa Mbombo, a occupé les fonctions de Gouverneure de la province du Bas-Zaïre (actuelle Kongo-central) de 1972 à 1974, Commissaire – Provincial (Inspecteur d’Etat )  de la Zone A qui couvrait 6 provinces, Vice-Gouverneur puis Gouverneure de la Ville de Kinshasa. 


Sous Mobutu, Catherine Nzuzi wa Mbombo a été membre du bureau politique du Mouvement Populaire de la Révolution (MPR Parti-État), ensuite membre du Comité central du même parti. 


Elle a ainsi gravi les échelons jusqu’à occuper la plus haute fonction de 2e Vice-Président du Comité Central du MPR Parti-État, poste équivalent au Vice-Président de la République (selon la constitution du Zaïre). 


Après la chute du régime Mobutu en 1997, elle a été portée à la tête du parti, le MPR. A la même époque, une grande majorité des caciques du MPR s’étaient exilés. Sa présence au pays va inquiéter le nouveau pouvoir sous la conduite de Laurent-Désiré Kabila. Elle sera emprisonnée  durant 20 mois. 


Elle a également occupé au sein du gouvernement de transition 1+4 (à la suite du dialogue inter-congolais tenu à Sun City, en Afrique du Sud), le poste de Ministre de la Solidarité et des Affaires humanitaires (30 juillet 2003 - 5 février 2007).  


Lors des élections de 2006, elle avait été candidate à la présidentielle sous la casquette du MPR.

 
Pour rappel, la deuxième édition du parlement rose a été dédiée à Philomène Omatuku. Mis en place par Christelle Vuanga qui est également présidente de l’ONG Wife, cet évènement réunit chaque année des femmes évoluant dans plusieurs secteurs de la vie en République Démocratique du Congo au palais du peuple, avec l’objectif d’encourager leur participation citoyenne et politique dans les institutions du pays.


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Prisca Lokale