RDC: 485 civils tués en trois mois en Ituri, une des conséquences du vide sécuritaire créé par le redéploiement de l’Armée sur le front M23

Les déplacés sur le site de Roe (Djugu). Ph. ACTUALITE.CD
Les déplacés sur le site de Roe (Djugu). Ph. ACTUALITE.CD

Au moins 485 civils dont 82 femmes et 51 enfants ont été tués entre le 1er décembre 2022 et le 14 mars 2023, en Ituri, selon le rapport trimestriel de António Guterres, le secrétaire général des Nations-unies. Au cours de la même période, 172 civils ont été blessés dont au moins 20 femmes et 19 enfants. 

L'insécurité dans cette province est principalement causée par l’activisme des ADF, du groupe Zaïre et de la CODECO. Les chiffres du dernier trimestre ont sensiblement augmenté comparativement à la période précédente au cours de laquelle l’ONU avait enregistré 114 civils tués. 

Entre décembre et mars, au moins 168 civils, dont 13 femmes et 35 enfants auraient été enlevés. Selon Antonio Guterres, le redéploiement de forces armées congolaises dans la région du Petit Nord au Nord-Kivu pour faire face à la menace posée par le M23 a créé un vide sécuritaire qui a contribué à l'insécurité persistante en Ituri.