RDC : les organisations de la société civile initient un plan de plaidoyer au Sénat pour l’adoption de la loi sur la protection des défenseurs des droits de l'homme

Atelier d'actualisation des OSC
Atelier d'actualisation des OSC

Les délégués des associations et organisations de la société civile ont procédé à la clôture d'un atelier d'actualisation sur l'argumentaire d'un plaidoyer en faveur de la proposition de loi portant sur la protection et responsabilité des défenseurs des droits de l'homme en RDC.

Cette rencontre de travail, qui a eu lieu du jeudi 9 au vendredi 10 mars, au centre Carter, a permis aux activistes des droits de l'homme d’enrichir le plaidoyer de cette proposition de loi, qui sera présenté auprès des sénateurs au cours de la nouvelle session parlementaire, qui s’ouvre le 15 mars 2023.

« Je félicite les organisateurs parce que c'est important que la société civile puisse accompagner le travail parlementaire.  Quand nous votons les lois, nous les votons pour résoudre les problèmes qui se posent dans la société et ce sont les activistes qui sont sur le terrain qui connaissent le mieux ce problème. Ils nous ont accompagnés au niveau de l'Assemblée nationale. La loi a été transmise au Sénat, maintenant ils veulent aussi accompagner le Sénat à adopter cette loi et qu'elle soit envoyée au président de la République pour promulgation. Je retiens leur détermination et je souhaite que le Sénat soit sensible aussi à l'urgence qu’il y a à adopter cette loi », a déclaré Simon Pierre Yananio, député national et président de la commission permanente des droits de l'homme à l'Assemblée nationale

Prenant la parole, le président de la Commission nationale de droit de l'homme (CNDH), Paul Nsapu Mukulu, a pris l’engagement de suivre désormais de bout en bout le processus restant au niveau du Sénat jusqu'à la promulgation par le chef de l'Etat.

« La CNDH va désormais prendre les choses en main pour poursuivre le reste du processus au niveau du Sénat jusqu'à la promulgation. Elle va accompagner la société civile à travailler avec les ONG des droits de l'homme parce que c'est la composante droit de l'homme aujourd'hui qui est à la base de cette commission. Il est question maintenant que la CNDH avec la société civile arrivent à doter le pays de ce cadre aussi important.  Une autre résolution, c'est aussi d'utiliser le carnet d'adresse de toutes les parties prenantes tant au niveau de la CNDH, qu' au niveau de la société civile d'une manière individuelle et de partenaires techniques. La CNDH travaillera aussi désormais avec le diplomate pour hausser le ton pour faire avancer le processus », a-t-il indiqué.

Il y a lieu de rappeler qu'en 2022,  un plaidoyer a permis d'inscrire à l'agenda parlementaire de l'Assemblée nationale, une proposition de loi portant protection des droits de l'homme. Les acteurs de la société civile, avec le soutien de leurs partenaires internationaux du BCNUDH et CNDH et des missions diplomatiques, ont travaillé avec la commission droits de l'homme de l'Assemblée nationale. Ce qui a permis le vote de la loi susvisée en date du 12 décembre 2022.

Parmi les participants l'on cite:

- Organisation nationale de la société civile : REPRODHEV, SUME, SOS IJM ,VSV.

- Partenaire internationaux associés : Agir ensemble pour les droits humains, African Défenses, Défend Defenders, Diakonia, Osisa, Centre Carter, Protection International, Asf Belgique, Pax, Amnesty International, IUCL, Freedom House, HRW, 11 11 11, Cluster de Protection.

- Partenaires étatiques : CNDH, Députés Endosseurs, Ministre des droits humains, ministre de la justice, BCNUDH, Barreaux et missions diplomatiques.

Grâce Guka