La branche de l’ONU Femmes en RDC a procédé ce 02 mars, au lancement de la campagne de digitalisation pour la dissémination dans le cadre du projet d’appui au développement des petites et moyennes entreprises (PADMPME). Dans le cadre de ce programme, il s'agit d'une des nombreuses étape qui va consister à enregistrer les données des femmes entrepreneures au sein de la plateforme.
Au cours du premier semestre 2023, ONU Femmes distribuera 1500 smartphones aux femmes entrepreneures et aux communautés concernées dans les 4 villes du projet (Kinshasa, Lubumbashi, Goma, Matadi). Ces smartphones sont dotés d'un système GPS et intégreront une application pour créer un réseau d'entrepreneures et faciliter les affaires.
« Dans la phase traditionnelle, nous avons acquis des résultats. Il faut à présent les amplifier en allant plus vite dans la livraison de l’information, mais également en touchant un public plus large. Grace aux moyens digitaux, l’information est vite partagée et à moindre cout. Parmi les outils, nous avons les réseaux sociaux, la télévision numérique, la radio numérique ainsi que les smartphones. Il y a deux parties dans l’utilisation du téléphone portable, une partie où les personnes détentrices doivent se servir de l’application installée par l’Institut national de statistique pour alimenter la page des données et l’autre partie importante concerne la campagne SMS. Il y a des personnes qui reçoivent des informations et les redistribuent ou qui reçoivent des opportunités sur le marché et les exploitent en tant qu’entrepreneures », a expliqué Alexis Mangala Ngongo, coordonnateur national du PADMPME.
Parallèlement à cette initiative, le PADMPME a mis au point une stratégie de numérisation pour diffuser les messages clés du projet, notamment les lois protégeant les femmes entrepreneures et les conseils liés à l'exercice de l'entrepreneuriat. L'objectif est que ces informations optimisent l'entrepreneuriat féminin en RDC et éliminent certaines stigmatisations touchant les femmes entrepreneures.
Elisée Mupa qui a reçu un échantillon des smartphones est une entrepreneure évoluant dans la pisciculture, l’agroalimentaire et autres domaines à Tshangu. Elle fera partie des encodeurs, membres du RENAFER.
« Nous irons à Kinshasa pour réaliser des enquêtes, entrer en contact avec des femmes entrepreneurs dans tous nos milieux afin de collecter les données qui permettront à l’ONU Femmes d’avoir accès à ces éléments et pouvoir constituer le répertoire des femmes entrepreneurs, ainsi que canaliser les opportunités qui seront disponibles. L’entrepreneuriat féminin contribue au développement du pays, cependant, la plupart des femmes évoluent dans l’informel. Ce mécanisme va permettre de connaitre les difficultés auxquelles les femmes font face et de pouvoir y remédier », a-t-elle expliqué.
« Nous avons commencé par les formations. Aujourd’hui, nous avons l’opportunité de migrer vers la digitalisation. Nous croyons que ce sera plus facile pour le gouvernement congolais de déterminer le nombre de femmes qui travaillent en tant qu’entrepreneures dans une commune, un quartier ou une province, mais aussi de mieux suivre leurs activités. Lorsque par exemple il y aura des fonds destinés à ce secteur, ce système va également permettre de suivre les actions qui seront mises en œuvre », a dit Philomène Tshibangu, Présidente des femmes entrepreneures de l’UPN.
Deux objectifs principaux sous-tendent la stratégie de digitalisation: la dissémination digitale et efficace des textes de loi en faveur des femmes dans le cadre du PADMPME et la dissémination d'informations par rapport à l'entrepreneuriat féminin et l'élimination du stigma associé à l'entrepreneuriat féminin.
Etaient également présents à cette activité, la secrétaire générale du ministère du genre famille et enfant ainsi que le directeur de cabinet du ministre de l’Entrepreneuriat, des petites et moyennes entreprises. La cérémonie s’est tenue simultanément dans les 4 territoires concernés par le projet.
Prisca Lokale
