Lubumbashi : pas de subvention de l’Etat ni de produits pharmaceutiques, l’hôpital Jason Sendwe éprouve d’énormes difficultés de fonctionnement, alerte Francine Muyumba

L’hôpital Jason Sendwe de Lubumbashi
L’hôpital Jason Sendwe de Lubumbashi/Ph. droits tiers

Profitant de ses vacances parlementaires dans la province du Haut-Katanga, la sénatrice Francine Muyumba s’est rendue à l’hôpital général de référence Jason Sendwe de Lubumbashi. Sur place, cette élue du coin dit constater que cet établissement sanitaire public éprouve d’énormes difficultés de fonctionnement par manque de subvention du gouvernement congolais.   

« A ce jour, l'hôpital a besoin de 150.000 $ de subvention pour son fonctionnement et 20.000 $ pour l'acquisition des produits pharmaceutiques. Les malades manquent des médicaments et les agents ne sont pas payés », indique la sénatrice Francine Muyumba.

Et d’ajouter :

« La province du Haut Katanga contribue beaucoup au budget du pouvoir central au moment où sa population est abandonnée dans la misère. Sans avoir impliqué le gouvernement provincial ni consulté les syndicalistes, le gouvernement central a décidé de privatiser l'hôpital en exposant plus de 500 agents de l’hôpital au chômage et en voulant laisser la population la plus démunie sans accès aux soins de santé ».

Pour Francine Muyumba, le gouvernement central doit subventionner l’hôpital Sendwe, car ce denier est un établissement public dépendant de lui ou carrément remettre sa gestion à la province.

Le De leur côté, les Syndicalistes, agents de l’hôpital et la population du Haut-Katanga s’opposent à la décision du ministère de la santé publique, hygiène et prévention de céder la gestion de cet hôpital aux établissements Maison Pungwe (polycliniques Saint Joseph et Centre de diagnostics Saint Raphael).  Pour eux, cette décision privilégie l’intérêt privé au détriment de l’intérêt public.

« Les syndicalistes de l'hôpital Sendwe dénoncent avec la dernière énergie une telle décision qui viole pratiquement le droit et liberté consacrés et protégés par notre constitution de la République en ces articles 47, 50, 56 et 60. La même constitution renchérit en son article 36 que le travail est un droit et un devoir sacrés pour chaque congolais. L'État garantit le droit au travail, la protection contre le chômage et une rémunération équitable et satisfaisante assurant aux travailleurs ainsi qu'à sa famille », dénoncent les syndicalistes dans un mémorandum.

Une grande partie de l’hôpital déjà réhabilitée avec des équipements complets mais reste fermée sans être utilisée, dont certains équipements commenceraient à s’abîmer. Les agents et la population demandent sa réouverture pour répondre aux besoins de la population du Haut-Katanga