Des cas suspects de rougeole et choléra se multiplient parmi les déplacés regroupés à Kanyaruchinya, près de Goma. Ces hommes, femmes et enfants se sont rapprochés de la capitale provinciale du Nord-Kivu fuyant les violences relatives à l’activisme du M23.
« Aujourd’hui, nous sommes préoccupés par l’augmentation du nombre de cas suspects de rougeole. Depuis le début de l’année, plus de 200 enfants présentant les symptômes de rougeole ont été pris en charge à Kanyaruchinya et à Munigi. Sachant que cette maladie est très contagieuse, les conditions de vie et de promiscuité des enfants dans les sites de déplacés sont propices à une propagation rapide des cas », a dit à ACTUALITE.CD Justin Mbuya, responsable médical de l’intervention de Médecins Sans Frontières (MSF) à Kanyaruchinya.
Des enfants présentant des symptômes de cette maladie ont été pris en charge par les équipes de cette ONG non seulement à Kanyaruchinya, mais aussi à Munigi
L’une des solutions est la vaccination: « Pour freiner la transmission de ce virus, les équipes sont en discussion avec les autorités sanitaires pour organiser dans les plus brefs délais une campagne de vaccination dans la zone de santé de Nyiragongo », a-t-il ajouté.
Le choléra est également l’une des préoccupations majeures. La crainte s’explique également, selon les déplacés, par la pénurie d’eau potable et l’insuffisance des latrines.
Le gouverneur du Nord-Kivu, lieutenant-général Constant Ndima, avait lancé le 20 janvier dernier la campagne de vaccination contre l’épidémie de choléra en territoire de Nyiragongo ciblant principalement les communautés de déplacés internes et les familles d’accueil.
Les affrontements entre les combattants du M23 et l’armée occasionnent d’importants déplacements massifs de populations. Les déplacés venant du territoire de Rutshuru et de Nyiragongo sont cantonnés à kanyaruchinya et Munigi et ceux du territoire de Masisi sont installés à Bulengo, au quartier Lac-vert.
Yvonne kapinga