Nouveau mode opératoire des criminels à Lubumbashi: des corps sans vie ligotés et abandonnés 

Illustration
Photo d'illustration de la ville de Lubumbashi

Jacques Kyabula Katwe, gouverneur du Haut-Katanga a dénoncé, lundi 13 février 2023, la recrudescence de l'insécurité à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga. Ces deux dernières semaines, des corps sans vie et ligotés ont été découverts. Le dernier cas en date, c'est un conducteur de moto dont la dépouille a été trouvée dans le quartier Golf. L’infortuné a été et son corps enfoui dans un sac. Selon le gouverneur Kyabula, ce nouveau mode opératoire touche même des quartiers résidentiels de Lubumbashi.

« Depuis quelque temps, les services de sécurité ont fait un constat selon lequel il y a de plus en plus des corps sans vie, ligotés et mis en sac dans la ville de Lubumbashi et parfois même dans les quartiers résidentiels. Ce  mode opératoire est nouveau dans notre province et nous appelons tous à la vigilance « , a dit Jacques Kyabula, dans un message adressé à la population du Haut-Katanga.

Selon lui, les auteurs de ces actes tendent à déstabiliser les institutions de la République.

"Les auteurs de ces crimes odieux et inacceptables ont pour objectif de déstabiliser les institutions ainsi que de saboter le processus électoral en cours. J'en appelle à un sursaut patriotique à nous tous pour qu'ensemble, toutes tendances politiques confondues, nous dénonçons ce qui semble être des meurtres en série commandités par les ennemis de la République" a-t-il ajouté.

Pour faire face à ce nouveau mode opératoire, le gouvernement Kyabula rejoint les mesures annoncées auparavant par la mairie de la ville du cuivre.

"J'en profite pour soutenir les mesures déjà prises par le Maire de la ville de Lubumbashi, à savoir la limite d'heures de circulation des motos taxis à partir de 22 heures, l'installation des points de contrôle par la police nationale congolaise à la même heure. La question sécuritaire ne peut en aucun cas être falsifiée par des considérations politiques, moins encore tribales. Toute la population du Haut-Katanga est appelée à dénoncer tout cas suspect et toute présence des personnes inhabituelles dans nos différents quartiers ", poursuit-il.

Après plusieurs mois d'accalmie, l'insécurité refait dans le Haut-Katanga avec un nouveau mode opératoire. Selon la société civile locale, ces cas se passent généralement dans la soirée. Parmi les victimes, les chauffeurs des taxis mais aussi les conducteurs des motos 

José MUKENDI