RDC : adoption du projet d'ordonnance loi autorisant la prorogation de l'état de siège en Ituri et au Nord-Kivu

Les combattants du M23 à Kibumba
Les combattants du M23 à Kibumba

Le projet d'ordonnance loi autorisant la prorogation de l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu a été de nouveau adopté par le gouvernement de la République Démocratique du Congo. Ce, à la suite de sa présentation par la ministre d'État, ministre de la Justice et garde des sceaux Rose Mutombo lors de la 86e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 10 février 2023 en visioconférence sous la direction du Président Félix Tshisekedi.

En effet, cette nouvelle prorogation de 15 jours, renseigne le compte rendu de la réunion fait par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, va entrer en vigueur à partir du 16 février de l'année en cours. Le maintien de cette mesure d'exception soutient le gouvernement permettra aux forces armées de consolider les acquis des opérations antérieures et de poursuivre les actions en vue de restaurer la paix et la sécurité dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.

Cette nouvelle prorogation de l'état de siège intervient encore dans un contexte de tensions entre Kinshasa et Kigali. Kinshasa accuse le régime de Kigali de soutenir les rebelles du M23 à la base de l'insécurité dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, allégations que Kigali rejette en bloc considérant le conflit avec le M23 une affaire congolaise.

La question était au centre d'un sommet des États de l'Afrique de l'Est à Bujumbura. À l'issue de la réunion, les chefs d'Etats de plusieurs pays d'Afrique centrale et de l'Est ont appelé samedi à un "cessez-le-feu immédiat de toutes les parties" et un retrait de tous les groupes armés, "y compris les étrangers" dans l'est de la RDC. Pour Kinshasa, le respect des résolutions du communiqué final de Luanda doivent être respectées par toutes les parties prenantes.

Les députés nationaux et sénateurs sont en vacances parlementaires. À la suite de l'adoption du projet de loi d'habilitation, le gouvernement agit en conséquence jusqu'au 14 mars de l'année en cours.

Clément MUAMBA