Enrôlement-AO1 : à quelques jours de la fin de l'opération, l'opinion devrait être fixée sur le nombre estimatif des personnes enrôlées, d'après CENCO et ECC

Photo d'illustration
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La mission d'observation électorale CENCO-ECC a remis jeudi 19 janvier à la commission électorale nationale indépendante le rapport à mi-parcours relatif au processus d'identification et d'enrôlement des électeurs. Les deux confessions religieuses ont soulevé des préoccupations qui jusque-là n'ont pas toujours des réponses de la part de la centrale électorale. Elles estiment par exemple, qu'à quelques jours de la clôture officielle des opérations d'identification et d'enrôlement dans la première aire opérationnelle, l'on devrait déjà avoir une idée estimative du nombre de personnes déjà enrôlées.

"Par exemple à ce stade on devrait déjà avoir à une semaine de la fin de la clôture d'enrôlement à la première aire, une idée estimative du nombre des enrôlés. Si jusqu'à ce jour cela n'est pas clair, alors nous nous alertons pour dire nous tenons au processus crédible et ce, dans le délai constitutionnel et pour y arriver il faut que la CENI soit de plus en plus coopérative, qu'elle communique suffisamment et qu'elle pose les vrais problèmes sur table comme ça nous pouvons nous tous comme partie prenante nous y prendre et essayer de sauver le processus en cours", a déploré devant la presse le porte-parole de l'ECC, le Révérend Éric Nsenga.

Les catholiques et protestants considèrent ce rapport à mi-parcours comme une sonnette d'alarme afin de pousser la CENI à rectifier les tirs. Les deux confessions religieuses invitent la CENI à avoir une communication claire, exhaustive et proactive.

"Nous sommes partis dans des contextes très difficiles, que ça soit dans la composition de la CENI, que ça soit dans la publication du calendrier, que ça soit dans différentes opérations préliminaires qui ont précédé, l'ECC et la CENCO ont beaucoup insisté depuis le début de ce processus sur le consensus, la transparence et la cohésion. Si nous publions ce rapport ce n'est pas seulement à l'endroit de la CENI parce que dans un processus électoral il y a plusieurs parties prenantes notamment la population elle-même, la communauté internationale, le gouvernement, les partis politiques. C'est comme ça que nous disons, il y a des questions qui sont inquiétantes jusqu'à ces jours si elles ne sont pas prises en compte de manière responsable, elles risquent d'entacher le processus électoral ",  a alerté la bouche autorisée de l'ECC

À lui d'illustrer : "Par exemple la question sur la prolongation, si au fond de chose, il s'avère que c'est un problème lié aux machines par exemple le dysfonctionnement au niveau des machines s'il y a déficit des machines, si le nombre est limité ou les machines elles-mêmes posent des pannes nous craignons que ces genres de difficultés se répercutent sur la 2e et la 3e aires opérationnelles. Il faudrait que la CENI prenne rapidement la mesure de la chose pour qu'elle comprenne que nous voulons sauver le processus sans avoir un dépassement du calendrier électoral, le glissement. Il faut déjà tirer les leçons à partir de cette première aire opérationnelle et surtout nous avons insisté qu'elle communique parce que quand on ne communique pas, nous sommes un peu dans un vide, nous avons l'impression de naviguer à vue".

Démarré le 24 décembre dernier, l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs dans l’AO1 prend en principe fin ce lundi 23 janvier. Mais déjà plusieurs voix s’élèvent parmi lesquelles celle de deux confessions religieuses pour demander la prolongation de cette durée au regard de quelques difficultés rencontrées.

Clément MUAMBA