En moins d’une semaine d’activité, Primera Gold DRC SA semble avoir donné satisfaction, selon les autorités congolaises. En 2022, à peine 34 kg avaient été déclarés dans la province du Sud-Kivu alors que la performance fixée par le ministère des mines est de 10kg par mois pour chaque comptoir. Selon les chiffres communiqués par la société, aucun comptoir du Sud-Kivu n’a pu réaliser ces chiffres sur les 9 comptoirs officiellement opérationnels et sur une dizaine opérant en clandestinité. Ce qui représente, toujours selon la même source, une exportation de 1,5 kg par an, équivalent à 0,09 kg par mois pour chaque comptoir installé au Sud-Kivu.
A partir des résultats d’une semaine, la société est arrivée à la conclusion que plus de 20 tonnes d’or issu de l’exploitation artisanale sont exportés frauduleusement à partir des frontières de la province du Sud-Kivu. Ce qui représente plus de 100 millions USD mensuellement brassés en dehors du circuit bancaire.
L’objectif, de la nouvelle coentreprise, est de capter toute la production de l’or issu de la production artisanale et d’exporter plus de 15 tonnes annuellement. Ce qui représentera plus d’un milliard de dollars qui passera par le circuit bancaire.
La constitution de son premier lot qui a été présenté officiellement vendredi à Kinshasa a suivi une chaîne d’approvisionnement développée par Primera Gold DRC SA. Selon les autorités congolaises, l’enjeu majeur était d’assurer la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement.
Pour être exporté et accéder au marché international, ce premier lot a été constitué en suivant un circuit reliant les exploitants miniers artisanaux réunis en coopératives viables, aux négociants et aux acheteurs agréés ainsi que les centres spécialisés d’achat et d’exploitation installés à Bukavu (Sud-Kivu). Primera Gold veut voir tous les négociants être bancarisés et toutes les transactions se faire à travers les circuits bancaires.