Rencontre des danseurs de Kinshasa : c’est parti pour la 3ème édition !

Conférence de presse d'avant lancement de la rencontre des danseurs
Conférence de presse d'avant lancement de la rencontre des danseurs

Des danseurs de Kinshasa se donnent rendez-vous dans la troisième édition du festival dit “Rencontre des danseurs de Kinshasa” (Redakin). Deux spectacles se produiront en cette fin d’année, d’abord au marché de la liberté le 26 décembre et au Musée national de la RDC, le 30 décembre. Le thème de cette édition est « Rumba sur toutes surfaces du monde ».

Pour lancer officiellement les activités du festival, une conférence s’est tenue le 14 décembre dernier à l’Institut national des arts (INA). C’était pour réfléchir autour de la rumba congolaise dans la danse, dans la musique et dans la mode. C’était aussi l’occasion de fêter l’an 1 de la rumba congolaise en tant que patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Intervenant à la conférence, Cedric Nzolo, enseignant à l’Institut supérieur des arts et métiers a développé le sous-thème de la mode dans tous ces états. Il a fait un lien entre la mode vestimentaire et la danse, particulièrement la rumba congolaise. L’habit est un facteur très important actuellement dans la rumba congolaise, ce que certains appellent la religion Kitendi.

Cela est parti de l’influence de grands artistes de la rumba congolaise dont Papa Wemba, qui a fondé, en 1977, l’orchestre Viva La Musica avec une touche personnelle d'avoir, avec ses musiciens, un look impeccable. Ce qui a conduit à la création de la Société des ambianceurs et des personnes d'élégance (SAPE), à laquelle se rallieront les jeunes congolais du monde entier.

Jackson Lohanga, quant à lui, est revenu sur les pas et l'esthétique dans la rumba congolaise, dans son intervention. Initiateur de la Redakin, il a démontré théoriquement et pratiquement ce qui fait la danse rumba, différemment d’autres qui sont similaires. Il est parti des bases telles que la posture, les mouvements, les pas et le jeu de la hanche. Il a affirmé que la danse rumba se danse en pieds parallèles, accompagnés obligatoirement du jeu de la hanche.

« La rumba fait partie de notre identité, car nos ancêtres qui ont été emmenés à l’étranger voulaient se souvenir de leur histoire, de leur origine, de leur mémoire, ils dansaient la danse du nombril. Cette danse trouve son esthétique au niveau de la hanche. Elle n’est pas la danse rumba congolaise s’il n’y a pas le jeu de la hanche », a indiqué Jackson lors de son intervention.

Dans une ambiance de percussion, avec le groupe de l’artiste Hugues Mbo, l’activité a connu la participation d’une trentaine de personnes, étudiants de l’INA et autres. La directrice de cabinet adjointe de la ministre de la culture, arts et patrimoine, Elysée Chovu a pris part à l’activité après avoir fait le discours d’ouverture de Redakin.

Au marché de la liberté, dans la commune de Masina, le spectacle des danseurs se tiendra en public sous forme d’une performance, entre 12h et 17h, le 26 décembre. La participation est libre. Et au musée national de la RDC, à partir de 12h, le 30 décembre. L’entrée est payante. Des billets de 5$ et 20$.

Emmanuel Kuzamba