Le Chef de l'État Félix Tshisekedi prend part au sommet USA-Afrique à Washington. En marge de ces assises qui permettront aux USA de renouer avec le continent africain près de huit ans après le premier sommet du genre tenu sous Barack Obama, Félix Tshisekedi a eu des échanges avec le Secrétaire d'État Américain Antony Blinken sur la situation sécuritaire et humanitaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo
"Le secrétaire Blinken et le président Tshisekedi se sont accordés sur l'importance de la mise en œuvre immédiate du communiqué du 23 novembre suite au mini-sommet de Luanda sur la paix et la sécurité, à savoir la cessation des hostilités, le retrait du groupe armé M23, la fin du soutien de l'État aux groupes armés, la condamnation du discours de haine et la reprise des consultations entre le gouvernement de la RDC et les groupes armés nationaux dans le cadre du Processus de Nairobi", dit Ned Price, Porte-parole du département d'État américain dans un communiqué rendu public ce mardi 13 décembre 2022.
L'administration Biden souhaite que les différentes opérations militaires "transfrontalières autorisées, bilatérales et multilatérales [soient] déconflictuelles avec la Monusco et menées conformément aux résolutions de sanctions existantes des Nations Unies".
Le M23, ancienne rébellion pro-Kigali qui a repris les armes fin 2021, bénéficie selon Kinshasa du soutien actif du Rwanda, ce que conteste Kigali. Bien avant cette rencontre, Antony Blinken avait partagé sa profonde préoccupation à propos de l'impact des combats sur les civils congolais, qui ont été tués, blessés, ou déplacés de leur domicile.
Le secrétaire d'Etat avait exhorté les deux pays à respecter l'accord négocié le mois dernier par l'entremise de l'Angola. Un sommet organisé le 23 novembre en Angola a ordonné un cessez-le-feu suivi du retrait des rebelles des positions conquises ces derniers mois, mais aucun retrait n'a été observé à ce jour.
Clément MUAMBA