João Lourenço a multiplié cette semaine des échanges avec les dirigeants de la sous-région sur la question sécuritaire dans l’Est de la RDC. Le médiateur désigné par l’Union africaine s’est entretenu d’abord mardi au téléphone avec le président burundais et président en exercice de la Communauté des Etats de l’Afrique de l'Est, Evariste Ndayiashimiye. Un jour plus tard, il a eu le même type d’entretien avec Paul Kagame avant d’échanger toujours au téléphone avec Félix Tshisekedi.
Ces appels interviennent quelques jours après la fin des travaux de la troisième série de consultations du processus de paix de Nairobi. Avec ses interlocuteurs, le président angolais a évoqué particulièrement la mise en œuvre des résolutions du mini-sommet de Luanda tenu le 23 novembre. Ces assises avaient décidé une cessation des hostilités, suivie du retrait du M23 "des zones occupées" et de leur "repli dans leurs positions initiales". Si les rebelles refusent, la force régionale est-africaine en cours de déploiement à Goma "fera usage de la force pour les pousser à se soumettre ».
Depuis, les violences se sont accentuées avec notamment les massacres de Kishishe les 28 et 29 novembre. De leur côté, le M23 dit être prêt à se désengager mais exige au préalable d’être écouté par les médiateurs Uhuru Kenyatta et João Lourenço étant donné que Kinshasa exclut tout dialogue direct avec ce mouvement.