Massacre de Kishishe et Bambo: la plupart des survivants dont des victimes des violences sexuelles ont été empêchés par le M23 de quitter les villages saccagés

Itineraire Rwindi-Kishishe
Itineraire Rwindi-Kishishe

Selon l’enquête préliminaire du BCNUDH et de l’ONU sur les massacres des civils à Kishishe et à Bambu, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu),  les 29 et 30 novembre, la plupart des survivants ont été empêchés par le M23 de quitter les villages saccagés, selon des témoins. 

Parmi ces survivants bloqués, il y a des victimes des violences sexuelles qui ont besoins d’assistance médicale urgente, selon les enquêteurs. 

« Des éléments du M23 auraient enterré eux-mêmes les corps des victimes, dans ce qui pourrait être une tentative de destruction des preuves », ajoutent les enquêteurs de l’ONU qui rapportent 131 civils tués.

Les enquêteurs de la MONUSCO et du BCNUDH ont émis le vœu de se rendre dans les plus brefs délais à Kishishe et Bambo, toujours occupés par le M23, pour poursuivre les investigations et précisent que le bilan de l’enquête préliminaire pourrait évoluer.    

La MONUSCO condamne « dans les termes les plus fermes la violence innommable contre les civils et appelle à un accès sans restriction aux lieux des faits et aux victimes pour une assistance humanitaire d’urgence ». Elle salue également la décision des autorités congolaises d’ouvrir une procédure judiciaire contre les auteurs de ces violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire. La Mission se dit prête à contribuer à ces efforts et appelle à une cessation immédiate des violences contre les civils.