Le Pape François condamne l’attaque de Maboya et se dit horrifié par les évènements en RDC

Photo ACTUALITE.CD

Le Pape François condamne l’attaque qui a coûté la vie le jeudi 20 octobre dernier à sept personnes dont une religieuse à Maboya, village situé à plus de 20 Km au Nord de Butembo (Nord-Kivu), dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Lors de sa traditionnelle audience générale de ce mercredi 26 octobre à la Place Saint Pierre au Vatican, le Souverain Pontife a qualifié d’inacceptable l’assaut mené par un groupe d’assaillants identifiés comme des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF).

« Nous sommes horrifiés par les événements qui continuent à ensanglanter la République Démocratique du Congo. J’exprime ma ferme condamnation pour l’assaut inacceptable qui a eu lieu ces derniers jours à Maboya dans la province du Nord-Kivu où ont été tuées des personnes non armées et une religieuse travaillant dans le domaine de la santé », a déclaré le Pape François, rassurant quant à sa prière pour les personnes affectées par ces actes.

« Nous prions pour les victimes et leurs familles ainsi que pour la communauté chrétienne et pour les habitants de cette région qui ont été trop longtemps épuisés par la violence », a-t-il conclu.

Dans la nuit du mercredi au jeudi 20 octobre dernier, des rebelles ADF ont attaqué le village de Maboya tuant sept personnes dont la religieuse Sylvie Kavuke Vakatsuraki, membre de la congrégation des Petites Sœurs de la Présentation de Notre Dame au Temple du diocèse de Butembo-Beni, dont le corps a été retrouvé calciné au centre de santé de référence de Maboya où elle travaillait comme médecin. La clinique a également été pillée puis incendiée au cours de l’assaut. En se retirant du village, les assaillants ont également attaqué une autre structure sanitaire et pris en otages des villageois. 

Lire ici: RDC: 7 morts, des disparus et deux structures sanitaires attaquées lors d'une incursion des ADF à Maboya sur l'axe Butembo-Beni

Face à l’indifférence des gouvernants, l’évêque de Butembo-Beni appelle les populations victimes à se solidariser pour se défendre afin de se libérer. « Il ne faut pas voir ce qui se passe, pour certain, comme si c’est (des cas) isolés, comme si ça concernait une catégorie des personnes. Cela appelle à une plus grande solidarité, une solidarité qui doit ramener les gens à réfléchir, à se demander : qu’est-ce que nous pouvons faire pour veiller, non pas sur moi-même d’abord, mais pour veiller aussi sur tous ceux qui sont autour de moi, ceux qui vivent dans mon village, dans ma ville. Que tous, à des moments comme ceux-ci, puissent se lever comme un seul homme pour dire non à ces situations. Parce que ce n’est pas normal que pendant qu’on pleure à Maboya, à Butembo il y en a qui danse... Il faut éviter d’être endormi. Que tout le monde se mette débout. A des moments comme ceux-ci, s’il y a des actions bien ciblées, qui ne sont pas des actions de violences, pour dire non, nous condamnons ces actes », a exhorté Mgr Sikuli Paluku, samedi, lors de la messe pour le repos de l’âme de la religieuse Sylvie Kavuke.

Claude Sengenya