Les artères principales de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, sont restées désertes ce lundi 19 septembre. Pas de mouvement de circulation des taxi-bus et taximotos. Les conducteurs de véhicules ont initié ce jour un mouvement de grève à la suite de la hausse du prix de carburant à la pompe.
Pour Rolly Nsueka, président provincial de l'Association des chauffeurs du Congo (ACCO), « le prix de carburant à la pompe ainsi que chez les revendeurs communément appelés Kadafi a été majoré. Il est passé de 2.496 FC (12.5 USD) à 2800 Fc (1.40 USD) mais la course est restée à 500 FC (0,2 USD) ».
Ces conducteurs des taxis et motos se sont regroupés dans différents points chauds de la ville à savoir : Rond-point Belvédère, Stade, Nzanza, Kiamvu, Buima, Soyo et Kinkanda dans l’avant midi de ce lundi. Ils menaçaient leurs collègues qui ne voulaient pas suivre le mot d'ordre lancé par leurs structures, ACCO et AMOCOK.
Cette situation a notamment pénalisé les élèves et les travailleurs qui devraient se déplacer ce matin.
« Les élèves, les travailleurs ainsi que d'autres personnes qui exercent des activités lucratives n'ont pu rejoindre à temps leurs lieux de travail. Les autres ont remboursé chemin, suite à ce mouvement qui a paralysé les activités dans la ville », précise Jean Matondo, de la société civile de Matadi.
Les ministres provinciaux des transports, du plan ainsi que les responsables de l'ACCO et AMOCOK sont en pourparlers pour trouver une solution à cette situation.
Dany Kinda-N'zita, à Matadi