RDC: les autorités veulent rassurer après l’arrivée de carburant déclaré “non conforme”

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C’est un rapport établi par l’OCC, l’Office congolais de contrôle qui révèle que le pays a acquis plus de 27 000 tonnes en provenance du port d’Anvers en Belgique. Le navire transportant ces marchandises est passé par Lomé (Togo) et a accosté le 12 septembre dernier au port de Banana. Mercredi, le ministre des hydrocarbures, Didier a voulu rassurer indiquant que la situation n'est pas “dramatique” tout en promettant de “reconditionner” les produits. 

“Nous avons appris de la part de la hiérarchie et sur les réseaux sociaux que le produit qui est venu n'était pas conforme. Ce genre de situation nous avons eu à gérer plus d'une fois, ce n'est pas dramatique. Cela ne veut pas dire que le produit est malsain, quand le produit arrive si nous estimons il y a des écarts, il y a un travail qui est fait au niveau des terminaux soit de SOZIR soit de SEP, à travers ce travail on va régénérer le produit, pour qu’il puisse répondre aux normes de la RDC, mais cela ne veut pas dire qui si ça ne réponds aux normes de la RDC”, a expliqué le ministre des Hydrocarbures.

Une partie de ce carburant a été déchargée à Lomé. “Tout le produit qui a été déchargé n'a aucun problème et au Togo on l’utilise déjà”, a ajouté le ministre.

Le rapport de l’OCC qui n’est pas rejeté par les autorités, précise que le carburant est “non conforme au regard de la différence des températures entre 10 et 20% des volumes évaporés du distillat qui est hors “spécification”.

Cette situation se présente alors que Kinshasa, la mégalopole de plus de 15 millions n’est pas encore totalement sortie de la crise de carburant qui l’a secouée pendant plus d’une semaine. Des images alarmantes des longues files des véhicules dans les stations-services ont montré les difficultés de se ravitailler en carburant pour automobiles suite au faible stock des produits pétroliers. 

Les réalités sont pareilles pour le carburant d’avion. Depuis près d’un mois, les vols sont perturbés ou annulés au pays faute d’une quantité importante de Jet A1. Un plan de contingence a d’ailleurs été mis en place par les autorités en concertation avec les entreprises pétrolières. “J'ai appris qu'ils ont encore annulé des vols au niveau national, chose qui est quand même surprenante parce que nous avons assez du kérosène pour qu'il ait tous les vols au niveau national que ça soit Serve Air, Congo Airways, CAA, logiquement, ils n'ont plus des raisons d'annuler leurs vols”, a expliqué Didier Budimbu, ministre des hydrocarbures mercredi lors d’un point de presse.

Ivan Kasongo