Le Syndicat national des médecins (SYNAMED) a décidé jeudi de lancer l’opération « hôpitaux sans médecins ». L’annonce a été faite à l’issue d’une assemblée générale organisée à Kinshasa. D’autres mesures ont également étaient prises comme l’organisation des marches. Déjà à la fin de leur assemblée générale, les médecins ont été en sit-in devant le cabinet de Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement. Ils lui ont déposé un mémo reprenant leurs revendications assorties d’un plan de sortie de crise.
La prise en compte des frais de logement et de transport au troisième trimestre de cette année est la revendication la plus urgente des médecins.
« Le gouvernement devrait en principe prendre en compte au troisième trimestre le logement et le transport. Malheureusement, il a renvoyé tout cela au quatrième trimestre. Ce n’est pas responsable. Le gouvernement avait pris des engagements. Il avait dit que cela sera pris en compte dans le budget 2022 », a dit à ACTUALITE.CD Patrick Boloko, secrétaire exécutif provincial du SYNAMED.
Et d’ajouter:
« Même pour le quatrième trimestre, il ne s’agit que des promesses, des intentions, rien n’est coché. Les médecins s’interrogent sur ces engagements seront respectés ».
Recevant les médecins, le porte-parole du gouvernement a tenté de rassurer sur la bonne volonté du gouvernement.
« Cela fait 15 ans depuis que je suis de très près vos questions. Je connais tous les syndicats des médecins et la plupart de ces animateurs. Ils m'ont fait part de vos revendications et ont compris que j'étais au courant de vos problèmes. Il s'agit des avantages qui ont été supprimés entre autres, le logement et le transport. Je vais porter votre message au gouvernement et comme nous avons conseil des ministres vendredi, le ministre de la santé publique présentera vos problèmes et moi, je reviendrai dessus. Car, la place des médecins est dans les hôpitaux et non dans la rue. Nous nous sommes vus et nous avons gardé contact. Vous devez savoir que toutes vos revendications ne concernent pas seulement le ministre de la santé, hygiène et prévention, le Président de la République et le Premier ministre", a déclaré le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya Katembwe.
Et de poursuivre : "Au niveau de notre gouvernement, à part l'armée et la police, il y a les médecins, les enseignants de l'enseignement supérieur et universitaire et ceux de l'enseignement primaire, secondaire et technique qui sont prioritaires. Toutes ces trois catégories sont en grève et nous cherchons à trouver des solutions de manière progressive. Bien avant cette grève, le gouvernement a mécanisé certains médecins et les nouvelles unités ont été régularisées. Ne considérez pas que le gouvernement est de mauvaise foi. Considérez plutôt que vous avez un allié de plus en dehors du ministre de la santé".