Ecroulement d’un chantier à Butembo : 12 personnes dont 5 mortes ont été tirées des décombres, le secours entre les mains des bénévoles (Situation dimanche 9h00)

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Photo d'illustration

Douze personnes dont cinq sans vie ont, jusqu’au matin de ce dimanche 28 août, été tirées des décombres après l’écroulement vendredi d’un chantier à quatre niveaux sur l’avenue Matokeo, en face du siège de l’antenne locale de la division provinciale de la santé de Butembo (Nord-Kivu).

Ce bilan a été communiqué à la presse locale par Janvier Mumbere Kihomwa, chef d’avenue Matokeo qui pilote le secours. Selon lui, les victimes tirées des décombres sont notamment des ouvriers et des voisins dont des dalles à béton se sont renversées sur leur maison. Il note que plus de quarante ouvriers étaient présents au chantier lors de l’accident, en plein coulage des dalles à béton du troisième niveau. 

« Nous ne savons pas identifier les personnes qui étaient affectées au site le jour de l’accident. Tout ce que l’on sait est qu’il y avait quatre groupes, notamment des maçons permanents, des électriciens, les ferrailleurs et des machinistes chargés du coulage des dalles à béton. Selon des témoignages, ils étaient plus de 40 personnes. Certains sont sortis immédiatement, et d’autres se sont enfuis dans les décombres. Jusqu’aujourd’hui, nous avons réussi à secourir 12 personnes dont cinq qui étaient déjà mortes. Parmi les cinq morts, il y a trois voisins, dont un villard et deux femmes », a précisé au micro d’ACTUALITE.CD M. Janvier Mumbere Kihomwa.

Encore des victimes dans les décombres

Selon lui, les blessés ont été conduits à l'hôpital pour des soins. Mais d’autres personnes dont le nombre n’est pas connu restent enfouies dans les décombres.

« A 13 heures du samedi, au lendemain de l’accident, nous entendions des cris des victimes enfouies dans les décombres. C’est sûr qu’il y a encore des gens », alerte-t-il.

Depuis vendredi, le secours est entre les mains des bénévoles. Un opérateur économique qui a déployé son charroi comprenant une grue s’est retiré samedi faute d’une assistance de la part des autorités en termes de carburants. 

« Il nous a aidé vendredi entre 19 heures et 00 heures, ainsi que samedi entre 9 heures et 13 heures. Des arrêts d’activités de secours dû au manque de carburant. Il a été obligé de se retirer, et nous avons poursuivi la fouille avec quelques marteaux, bèches et piques, jusque maintenant », a témoigné le chef d’avenue. 

Au tour de 8h30 de ce dimanche, le bénévole opérateur économique a redéployé son charroi pour secourir les victimes. Ce qui fait avancer les travaux. Le chef d’avenue appelle les volontaires à leur venir en aide en termes des carburants.

Claude Sengenya