RDC: Congo Airways risque d’être en manque d’avion d’ici à deux mois, Félix Tshisekedi attend un rapport d’ici au 9 septembre 

L'avion transportant le cercueil de Lumumba
L'avion transportant le cercueil de Lumumba

Congo Airways connaît des turbulences de plus en plus en plus inquiétantes. Le conseil des ministres évoque même une situation alarmante de la compagnie nationale. Au cours de la réunion du gouvernement de vendredi 26 août, C’est Félix Tshisekedi, lui-même, qui a évoqué « le risque de cessation de ses vols, faute d’aéronefs ».

Le Chef de l’Etat a rapporté que les deux derniers avions encore en service doivent partir, impérativement, en entretien dans deux mois. « Cela aura pour effet de priver la compagnie nationale d’aéronefs, l’empêchant ainsi de remplir sa mission de desservir le territoire national », a t-il dit.

Pour éviter l’interruption momentanée d’activités de cette compagnie nationale, avec les conséquences sur la mobilité aérienne dans notre pays, Félix Tshisekedi a chargé les Ministres ayant en charge le Budget, les Finances ainsi que les Transports, Voies de Communication et de Désenclavement, sous la coordination du Premier Ministre, de se pencher diligemment sur les options nécessaires pouvant permettre à Congo Airways de dégager, dans un meilleur délai, les pistes de solutions idoines. Un rapport est attendu au Conseil des Ministres du 09 septembre prochain.

Début mai, Felix Tshisekedi avait reçu les dirigeants de Congo Airways dont le directeur général Pascal Kasongo et et le directeur des opérations le commandant Jules Mangala. Il avait promis son soutien pour la relance de la société, mais très peu de choses ont avancé.

Pour le contexte, selon les orientations du ministre des transports Chérubin Okende, les investissements au profit de Congo Airways doivent être réévalués. Il suggère par exemple de revoir le contrat d’achat signé en 2019 avec le constructeur brésilien Embraer qui devrait fournir quatre avions neufs à la société congolaise pour un montant de 133 200 000 USD. Ce contrat avait été très mal géré par la partie congolaise avec de forts risques de faire perdre à la République beaucoup d’argent. C’est ce qui justifie la demande du ministre d’annuler la commande de trois avions et de privilégier l’option location/achat sur 10 ans des Airbus 220-300 neufs. Selon les informations de ACTUALITE.CD, ce projet concernerait au moins quatre avions. 

Entre-temps, le pays attend toujours le début des opérations d’une deuxième société nationale. Il s’agit de Air Congo, une coentreprise avec Ethiopian Airlines, suivant le modèle Asky.