Malgré la crise sanitaire et sécuritaire, la culture ne meurt pas en ville de Beni (Nord-Kivu). Les pratiquants et les habitants de cette région meurtrie tentent de hausser leur voix pour exprimer l’espoir et la résilience. La ville va connaître pour sa toute première fois un festival culturel dénommé « Tumaini », espoir en français.
Il s’agit de la première édition organisée par le conseil urbain de la jeunesse en collaboration avec plusieurs associations des jeunes et les groupes culturels de Beni. Le festival qui va durer deux jours va débuter ce samedi 27 août et se tiendra au stade du 15 octobre, la plus grande enceinte sportive de Beni.
Pour les organisateurs, il s’agit d’un événement culturel en caractère humanitaire qui vise aussi à promouvoir les talents positifs de la jeunesse de Beni et redorer l’image de la ville qui a longtemps été ternie par les violences.
« Ce festival qui sera désormais annuel permettra à la jeunesse de Beni de se frayer une brèche dans le monde culturel en dépit des violences qui sévissent dans la région et faire parler Beni autrement », explique Nicole Lufungi, l’une des organisateurs.
La danse et la musique animées par les artistes locaux venus de Butembo, Goma seront au rendez-vous, précisent les organisateurs.
Ce festival intervient dans un contexte particulier alors que la ville fait face à une nouvelle épidémie de la maladie à virus Ebola, déclarée depuis le 15 août. Aux côtés de cette crise sanitaire s'ajoutent aussi les attaques en répétition des rebelles ougandais d’Allied Democratic Forces (ADF), qui ont déjà endeuillé des centaines de familles depuis 2014.
Yassin Kombi