RDC: la CENI planifie les mécanismes non-juridictionnels de résolution des conflits électoraux

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Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima a lancé, ce vendredi 12 août, les travaux de l'atelier de réflexion sur la planification des mécanismes non-juridictionnels de résolution des conflits électoraux pour le processus 2021-2027.

En somme, 42 participants issus de différentes institutions notamment la CENI, la Commission d'integrité et médiation électorale (CIME) et l'Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) prennent part à cet atelier de deux jours.

"La compétition électorale tend à déboucher sur des tensions et des violences parfois très graves, surtout dans les sociétés caractérisées par l'intolérance politique et la polarisation politique. C'est à cause de cette situation que le législateur congolais a introduit dans la loi le recours aux mécanismes non-juridictionnels. Bien entendu, les cours et tribunaux ne sont pas présents dans tous les coins du pays. De ce fait, recourir à la médiation non-juridictionnelle offre beaucoup d'avantages à cet égard. Une médiation bien conduite ne cherche qu'à engager les parties à la recherche d'une solution mutuellement avantageuse. Bien plus, la médiation communautaire ou interne, n'oblige pas les parties à quitter leur milieu. Dans une approche de proximité, elle règle le problème qui remonte rarement au niveau des juridictions", a déclaré Denis Kadima.

Accompagnant le président de la CENI, le rapporteur adjoint Paul Muhindo, a étalé l'objectif de ces travaux.

« Cet atelier poursuit comme objectif global la promotion des élections apaisées en RDC. De manière spécifique, l'atelier vise notamment, à scruter l'environnement socio-politique en vue de déceler les éléments susceptibles de générer les conflits qui peuvent influer sur le processus électoral, à identifier les sources possibles de conflits et les acteurs potentiels de conflits, ainsi qu'à définir les approches susceptibles de prévenir ou de minimiser les conflits", a-t-il signifié. 

Également présent, Raphaël Outtara, Directeur pays d'EISA a réitéré le voeu de son organisation à soutenir cette initiative: «Nous accompagnons cette initiative parce qu'elle est salvatrice, il y va de la transparence et de la sérénité qui doivent entourer ces élections qui sont celles de tous les enjeux, mais aussi de tous les espoirs ».

Fonseca MANSIANGA