RDC : Pour Franck Diongo, le départ de la MONUSCO doit être négocié avec les Nations-Unies après les résultats des élections prévues en 2023

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Franck Diongo, Président du parti politique MLP. Ph. ACTUALITE.CD

Le président du Mouvement Progressiste Lumumbiste (MLP), Franck Diongo s'est exprimé ce samedi 06 août, à l'occasion du lancement officiel du site internet de son parti politique, sur le départ de la MONUSCO exigé par le gouvernement et plusieurs acteurs sociaux, après la recrudescence de l'activisme des forces négatives dont le M23 dans la partie Est de la RDC.

Selon Franck Diongo, le Gouvernement ne doit pas chercher un "bouc émissaire" mais doit plutôt réorganiser l'armée pour faire face aux groupes rebelles.

"Il faudra nous réorganiser nous même. On ne peut pas chercher un bouc émissaire, l'échec de l'Est, c'est l'échec de l'homme et de sa politique. C'est l'échec du chef de l'Etat, sa mauvaise politique ne permet pas qu'on sécurise nos frontières et nos populations. Nous avons besoin des congolais qui pensent autrement. Je présente ma compassion à nos frères de l'Est à ce qu'il endure suite à l'échec du Gouvernement actuel", a dit Franck Diongo.

Par ailleurs, le président du MLP, n'encourage pas le départ "précipité et non planifié" de la MONUSCO.

"Quant à la MONUSCO, nous devrions réévaluer son mandat de sorte que son départ ne soit pas précipité et non planifié. Pour nous aussi la MONUSCO ne peut pas partir avant les élections. On ne peut pas avoir les élections sans témoins. Pour nous, la Monusco doit rester jusqu'à ce qu'il y aura les élections, après la proclamation des résultats nous allons voir comment négocier avec les Nations Unies son départ", a-t-il ajouté.

Rappelons que le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula a demandé mercredi à la Monusco de tout faire pour que M. Gillmann quitte le territoire congolais dans "le plus bref délai", invitant la mission à accorder "le bénéfice de l'urgence" à cette demande. De ce fait, la mission des Nations Unies en RD Congo (Monusco) a regretté "profondément" jeudi la décision d'expulser son porte-parole Mathias Gillmann de RD Congo et a pris "note" de la demande formulée par les autorités congolaises, dans un communiqué.

Depuis le 25 juillet, des manifestants en colère ont saccagé et pillé des installations de la Monusco présente en RDC depuis 1999. Quatre Casques bleus et 32 manifestants ont été tués en une semaine de manifestation dans au moins quatre villes de l'est, selon un bilan officiel. 

La Monusco est une des plus importantes missions onusiennes déployées dans le monde avec quelque 14.000 militaires dans plusieurs villes de l'est. Depuis 2019, les mouvements pro-démocratie et quelques élus locaux appellent au départ de la Monusco.

Ivan Kasongo