La Monusco souhaite le retour au calme maintenant après les manifestations populaires contre elle depuis le début de la semaine notamment à Goma et Butembo (Nord-Kivu). Khassim Diagne, chef adjoint de cette mission pense qu'il faut passer à la désescalade après le décès de quinze personnes dont douze manifestants, un casque bleu, deux membres de la police des Nations Unies et une cinquantaine de blessés.
"Il est temps de passer à la désescalade, dans les troubles, rien ne peut se régler. Je crois que nous venons de vivre 48 heures assez difficiles non seulement pour la Monusco mais surtout pour les populations congolaises à Goma. Les populations ne peuvent plus vaquer à leurs occupations et je crois qu'il faudrait maintenant enclencher une nouvelle phase", a indiqué Khassim Diagne.
Il affirme qu'au cours d'une réunion de crise avec le Premier ministre il a été convenu de "tourner la page et passer à une phase de consolidation, à une phase de coopération renforcée et à une phase de cohérence de nos actions communes sur le terrain".
Les manifestations ont été violentes jusqu'à se transformer en pillage dans les installations de la Monusco. Plusieurs biens ont été emportés. Ce mercredi, la sécurité a été renforcée autour des bases de la mission a travers les différentes villes dans l'est du pays. Les unités de l'armée sont mises en contribution.
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Clément Muamba